Quelques germes de reprise économique semblent émerger – Baromètre Pictet AM

Luca Paolini, Pictet Asset Management

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Les perspectives économiques restent très incertaines, en particulier dans les pays développés, en partie à cause de l'inflation galopante.

«Quelques germes de reprise économique semblent émerger, mais ils sont peu nombreux et ne suffisent pas à nous convaincre de sortir de la position prudente que nous avons maintenue depuis la fin de l'année dernière. Les perspectives économiques restent très incertaines, en particulier dans les pays développés, en partie à cause de l'inflation galopante. Cependant, nous restons positifs quant aux perspectives des marchés émergents», explique Luca Paolini, Pictet Asset Management

Actions: Grâce au dynamisme de la Chine, nous pensons que les marchés émergents maintiendront leur avantage en matière de croissance économique par rapport aux pays développés. L'écart de croissance du PIB, qui est actuellement de 3 points de pourcentage en faveur des marchés émergents, devrait se creuser pour atteindre 5 points de pourcentage d'ici le milieu de l'année, un niveau inégalé depuis 10 ans. Cet écart positif entraînera une croissance supérieure des bénéfices des entreprises dans les pays en développement et, par conséquent, des rendements plus élevés pour les actions émergentes. Nous prévoyons une augmentation de 11% des bénéfices sur les marchés émergents cette année, alors qu'elle est quasiment nulle dans les pays développés.

L'enthousiasme pour les actions des marchés émergents ne s'étend toutefois pas aux marchés développés. Nous sommes neutres sur l'ensemble des marchés boursiers développés, à l'exception de la zone euro, où nous sommes sous-pondérés.

En ce qui concerne les secteurs, nous préférons rester défensifs à un moment où les entreprises peinent à faire croître leurs bénéfices dans une économie qui ralentit. Nous renforçons cette position en commençant à surpondérer les sociétés de consommation de base et le secteur de la santé, qui devrait voir la fin des dégradations de bénéfices. Nous apprécions également les services de communication, car c'est le seul secteur dont les prévisions de bénéfices ont été revues à la hausse. Notre sous-pondération de l'immobilier reste inchangée compte tenu des incertitudes qui pèsent sur le marché de l'immobilier commercial ; le secteur industriel justifie également une sous-pondération en raison de sa sensibilité à la dégradation de la croissance économique et de nos anticipations d'un ralentissement imminent de l'investissement en capital.

Gestion obligataire: Le resserrement des liquidités mondiales étant susceptible de peser sur la performance des classes d'actifs plus risquées, nous maintenons notre préférence pour les obligations souveraines. Nous continuons à surpondérer les obligations d'État américaines. Cela s'explique principalement par le fait que la dynamique de l'inflation aux États-Unis est plus modérée qu'ailleurs dans le monde développé. Les obligations d'État japonaises constituent la principale exception à notre position globale. L'inflation et une croissance solide devraient pousser la Banque du Japon à enfin inverser sa politique monétaire ultra souple, raison pour laquelle nous passons d'une position neutre à une position sous-pondérée sur les obligations d'État japonaises. Les obligations d'État britanniques semblent bon marché, mais nous craignons que la Banque d'Angleterre hésite à s'attaquer suffisamment aux pressions inflationnistes, ce qui augmenterait le risque d'une erreur de stratégie. Nous restons positifs sur les marchés émergents en tant que classe d'actifs en général et, en particulier, nous conservons notre surpondération sur les obligations en monnaie locale des pays émergents hors Chine.

 

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