Optez pour le portage – Asset Allocation Insights de SYZ AM

Fabrizio Quirighetti, Adrien Pichoud, Maurice Harari, SYZ

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Le rebond observé depuis le début de l’année n’est pas viable, car les bénéfices peinent à décoller. Toutefois, les politiques accommodantes soutiennent les marchés obligataires.

N’y allons pas par quatre chemins. La déception et l’inquiétude sont grandissantes. Premièrement, la dynamique de la croissance économique reste faible. Au début de l’année, nous anticipions un rebond beaucoup plus marqué. Or, force est de constater que les signes timides d’un redressement de l’activité en Chine ou en Europe se sont heurtés aux événements récents. 

Deuxièmement, grâce aux tweets du président Trump, la guerre commerciale a repris de plus belle. Les tarifs douaniers ne vont pas à eux seuls faire basculer l’économie en récession. Toutefois, les incertitudes qu’ils engendrent sont contre-productives et limitent les chances d’une amélioration nette et rapide du cycle économique. La détérioration du sentiment devrait avoir l’effet d’un frein et être source de volatilité pour les actifs risqués, en particulier sur les marchés actions. 

«Nous avons pris des bénéfices sur les actions,
mais nous maintenons un portage obligataire.»

Il est vrai que la politique monétaire plus accommodante aux Etats-Unis, l’amélioration des perspectives de croissance et la résolution du litige lié aux tarifs douaniers ont concouru aux solides performances enregistrées depuis le début de l’année. Toutefois, il est difficile de s’enthousiasmer pour la viabilité d’un rebond caractérisé par une augmentation des valorisations dans un environnement où les bénéfices ralentissent. En d’autres termes, les marchés semblent s’être emballés. 

Heureusement, l’absence de pressions inflationnistes et le revirement de la Réserve fédérale au début de l’année, auxquels vient s’ajouter le maintien de politiques monétaires accommodantes sur les marchés développés, offrent un certain soutien et assurent un afflux de liquidités, en particulier en direction des marchés obligataires. 

Il nous a paru logique dans de telles conditions de réduire le bêta et la volatilité en prenant des bénéfices sur la partie la plus cyclique de l’allocation en actions, en particulier après les solides gains engrangés depuis le début de l’année. Nous conservons néanmoins un certain portage dans le secteur obligataire, en particulier dans le secteur de la dette des marchés émergents libellée en monnaie forte. Comme le dit l’adage, «un tiens vaut mieux que deux tu l’auras».

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