Après de nombreuses spéculations et les derniers détails restant à confirmer, il semble que l’Opep soit en train d’inverser certaines des réductions de la production pétrolière convenues en novembre 2016. Nous félicitons cette décision d’augmenter l’offre d’un million de barils par jour (b/j), bien que les volumes réels seront probablement légèrement inférieurs puisque tous les producteurs de l’Opep n’ont pas la capacité d’augmenter la production. Selon nous, ces volumes sont nécessaires à la cessation de la surchauffe potentielle du marché pétrolier.

La combinaison d’une forte demande, d’une baisse significative de la production au Venezuela, de la discipline continue des sociétés pétrolières internationales en matière d’investissements et les problèmes de capacités des oléoducs américains signifie, selon nos prévisions, que le marché pétrolier aurait été déficitaire de 600'000 b/j en 2018 et 2019. Cela exclut par ailleurs toute question de production associée aux sanctions iraniennes.

Par conséquent, nous considérons que l’augmentation de l’offre est nécessaire et, plus important encore, qu’elle permet d’atteindre un équilibre plus rationnel sur le marché du pétrole brut. De nombreuses sociétés pétrolières et gazières actualisant les prix du pétrole bien en dessous des cours actuels – et même en deçà de nos propres prévisions internes –, nous envisageons des perspectives attrayantes pour les actions énergétiques si le marché du pétrole demeure équilibré et que les prix actuels du pétrole brut sont maintenus.