Les marchés défient les obstacles - Global Invest de Raiffeisen

Roland Kläger, Raiffeisen & Andreas Bentzen, Vontobel

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Le troisième trimestre a été globalement satisfaisant pour les investisseurs en actions.

Les tergiversations politiques continuent à impacter les marchés financiers. Néanmoins, le troisième trimestre a été globalement satisfaisant pour les investisseurs en actions. Le rythme suit celui du marché américain comme auparavant, mais l’évolution positive des prix n’est plus autant influencée unilatéralement par les actions technologiques. La bonne dynamique économique avec des résultats solides pour les entreprises a placé la bourse sur des bases confortables et solides. Le solde intérimaire des actions des marchés émergents est moins encourageant. Les taux d’intérêt légèrement plus élevés et les différends commerciaux aux Etats-Unis laissent clairement leur empreinte. Le marché boursier suisse, soutenu par des produits pharmaceutiques solides, se situe au centre du marché. Les évolutions sur le marché obligataire restent modérées. Bien que les rendements des obligations aient légèrement augmenté vers la fin du troisième trimestre, ils sont restés à un niveau relativement bas d’environ 0% pour les obligations de la Confédération à 10 ans et de 3% pour les obligations d’Etat américaines de même durée. Une augmentation rapide des taux d’intérêt est peu probable en Europe, notamment parce que la Banque centrale européenne a confirmé son intention de maintenir ses taux directeurs à leur bas niveau actuel jusqu’à l’été 2019. Avec les obligations d’Etat toujours aussi faibles, voire négatives, nous continuons à nous concentrer sur les obligations d’entreprises, en partie sur les obligations d’entreprises à haut rendement.

La politique devrait rester un facteur déterminant
au dernier trimestre de 2018.

Dans l’ensemble, les marchés financiers ont réussi à défier les obstacles politiques jusqu’à présent. La politique devrait toutefois rester un facteur déterminant au dernier trimestre de 2018. Avec les élections de mi-mandat aux Etats-Unis, les promesses électorales coûteuses du gouvernement italien et les différends commerciaux, le contexte reste explosif. En outre, la Réserve fédérale américaine pourrait augmenter ses taux d’intérêt en décembre pour la quatrième fois cette année, ce qui accroît encore l’écart avec l’Europe. Dans le même temps, la croissance économique reste robuste et soutient la tendance positive des bénéfices des entreprises. Cette base économique solide devrait donc aider les marchés financiers à continuer à bien digérer les turbulences politiques. 

Actions: un début d’année turbulent 

Depuis quelques semaines, les marchés boursiers rencontrent d’importantes fluctuations, reflets de la nervosité des investisseurs. Cette situation a été alimentée par la hausse des taux d’intérêt, l’imposition par le gouvernement américain de droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium et le nombre inattendu de voix exprimées par les partis populistes lors des élections en Italie. Après la correction des marchés des actions de 10% en janvier et février, nous avons profité de la surpondération des liquidités pour compléter les positions existantes à un prix plus favorable. En effet, nous estimons que dans le contexte global encourageant, la dynamique bénéficiaire des entreprises se poursuivra et stimulera les marchés des actions.

Les sociétés informatiques américaines
ont impressionné par de bons chiffres trimestriels.

Parmi les titres suisses du portefeuille, les sociétés de taille moyenne AMS et Logitech (toutes deux technologiques) et Partners Group (services financiers) ont contribué positivement à la performance du fonds, tandis que Clariant (matériaux) et Aéroport de Zurich (industrie) y ont contribué négativement. En dehors de la Suisse, les sociétés informatiques américaines ont impressionné par de bons chiffres trimestriels (par exemple Microsoft, Visa), ce qui a rendu notre surpondération dans ce secteur intéressante. En revanche, les valeurs énergétiques américaines (telles que Schlumberger) se sont affaiblies et ont ralenti la performance du fonds.

Fondamentalement, nous restons positifs pour les actions. A notre avis, les actions américaines sont toutefois surévaluées. Par ailleurs, l’évolution des taux d’intérêt reste incertaine, tout comme la rapidité avec laquelle le gouvernement italien va se former et le type de mesures qui seront prises par l’Union européenne et la Chine pour répondre aux droits de douane protectionnistes des Etats-Unis. Une nouvelle correction des cours ne peut donc être exclue, ce qui pourrait ouvrir de nouvelles opportunités d’investissement. Pour pouvoir utiliser les plus intéressants d’entre elles, nous avons encore suffisamment de liquidités disponibles.

Emprunts: les titres d’état continuent d’être sous-pondérés 

Nous faisons l’hypothèse que les taux d’intérêt continueront d’augmenter lentement, sans toutefois rendre les rendements des obligations d’Etat suisses intéressants. Par conséquent, nous continuons à favoriser les obligations des pays émergents. A notre avis, elles offrent des rendements attrayants avec un risque limité, si les marchés émergents arrivent à se consolider économiquement. Puisque nous considérons que leurs devises sont bon marché, nous privilégions les actions en monnaie locale.

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