Les GAFA: ces géants du web encore séduisants

Salima Barragan

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Pour Hollie Briggs de Loomis Sayles, Google, Facebook et Amazon sont des valeurs de qualité et de croissance durable.

 

Les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon), ont perdu plus de 1000 milliards de dollars en capitalisation boursière depuis l’été passé. Malgré ces turbulences, Hollie Briggs, Vice President et Product Manager chez Loomis Sayles, et son équipe (Loomis Sayles Growth Equity Strategies team), investissent dans Google (Alphabet), Facebook et Amazon parce que ces sociétés réunissent les critères de qualité et de croissance durable nécessaires.

Des avantages compétitifs

Les GAFA, symboles de la révolution digitale, drainent 3,6 milliards d’utilisateurs dont uniquement 2 concernent le réseau social Facebook. Grâce à leur dominance, elles jouissent aussi du «branding» et de l’effet réseau, ce qui dresse d’importantes barrières d’entrées dans ces marchés. En effet, difficile de rivaliser avec Facebook, qui compte le quart de la planète dans ses utilisateurs.

Il ne faut pas se laisser guider par leurs performances à court terme,
car ils tirent parti d’une tendance de croissance durable.

Malgré les récentes oscillations des cours des actions de ces géants du web, il ne faut pas pour autant se laisser guider par leurs performances boursières à court terme, car Amazon, Facebook et Alphabet tirent parti d’une tendance de croissance durable. «Amazon a connu dix corrections supérieures ou égales à 20% depuis le 1 juillet 2016, mais cela ne l’empêche pas de superformer ses pairs», souligne Hollies Briggs. De même, suite à la correction de Facebook, avec son équipe ils en ont profité pour étoffer leur position: «La baisse du cours de l’action de Facebook a créé des points d’entrée car le prix actuel du marché offre un escompte important par rapport à l'estimation de la valeur intrinsèque faite par l'équipe».

Dans le marché lucratif de la publicité en ligne, Google et Facebook se taillent la part de lion. «Les dépenses de publicité en ligne atteignent 200 milliards de dollars, soit approximativement 20% du total des dépenses en publicité, et la demande est structurelle car toutes les marques veulent être en ligne», observe Hollie Briggs qui estime que ce ratio augmentera dans les années à venir avec la profusion des appareils mobiles.

Les dépenses liées au commerce de détail en Chine représentent
environ 20% des dépenses annuelles au niveau mondial.

Quant à Alibaba, également considéré comme un géant émergent du web, domine le e-commerce chinois. Ce secteur profite de la nouvelle orientation de l’économie chinoise sur la consommation domestique où il y a également une insuffisance de magasins de détails. «Les dépenses liées au commerce de détail en Chine représentent environ 20% des dépenses annuelles au niveau mondial et nous prévoyons qu'elles atteindront environ 30% au cours de la prochaine décennie», indique Hollie Briggs.

Un avenir compliqué pour Apple

En revanche, chez Apple, qui ne satisfait pas les exigences de qualité, l’avenir semble moins prometteur. «En observant l’évolution des parts de marché des appareils mobiles, on peut voir qu'il y a des changements soudains et dramatiques dans le leadership – démontrant qu'il n'y a pas de barrières à l'entrée», explique Hollie Briggs. Apple réalise 50% de son revenu avec les ventes de smartphones, soit deux tiers de son profit, ce qui ne laisse aucune place pour améliorer son chiffre d’affaire. La gérante lui préféra une société comme Qualcomm: «Il nous importe peu quel appareil est le plus populaire car chaque appareil, quel que soit son fabricant, a besoin de la technologie propriétaire que Qualcomm distribue sous licence», souligne-t-elle.

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