En hausse de 18% depuis le début de l’année, l’indice Nikkei a non seulement dépassé son sommet post-pandémique de septembre 2021, mais a clôturé à son plus haut niveau en 30 ans depuis l’éclatement de la bulle économique au Japon en 1990.

Ce rallye est principalement attribué aux investisseurs en quête de refuge dans un environnement global particulièrement incertain. Face aux risques liés au plafond de la dette aux États-Unis et aux inquiétudes sur la reprise en Chine, le Japon se distingue comme l’un des rares marchés développés en Asie isolé des pressions géopolitiques et doté de politique monétaire stable.

La bourse japonaise a attiré plus de 20 milliards de dollars des investisseurs étrangers au deuxième trimestre, une tendance plus observée depuis le début des Abenomics en 2013. Son secteur de consommation représente un moyen d’exposer à la réouverture de la China avec moins de risques géopolitiques. Une même logique qui justifie la performance récente des valeurs du luxe en Europe.

A ce stade, la persistance de ce rallye dépendra du moment de la capitulation de la politique monétaire accommodante de la Banque du Japon, et de la vitesse avec laquelle l’attention attirée par la visite de Warren Buffett s’estompera dans les semaines à venir.