Investissement factoriel: prise de décision algorithmique

Communiqué, AXA Investment Managers

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Gideon Smith, d’AXA IM a mis au point un algorithme informatique qui sélectionne les entreprises affichant une croissance durable des bénéfices et une faible volatilité.

Surréaliste il y a quelques années à peine, désormais signe d’une gestion de fonds moderne: des algorithmes ultrasensibles fournissent aux gestionnaires de fonds un soutien fiable et performant pour la gestion de leur portefeuille. Gideon Smith, Portfolio Manager, a mis au point avec son équipe un algorithme informatique qui sélectionne les entreprises affichant une croissance durable des bénéfices et une faible volatilité. Pour y parvenir, l’algorithme analyse systématiquement les rapports, actualités et réseaux sociaux des entreprises afin de déterminer quels titres le fonds devrait privilégier ou éviter.

L’ordinateur prend les décisions

Par rapport à d’autres produits, l’ordinateur effectue ici l’évaluation des actions sur la base de nombreuses données. Le programme ne tient pas seulement compte de données chiffrées, comme les bénéfices et les pertes, mais peut aussi interpréter des facteurs plus souples et décider si une action devrait intégrée au portefeuille ou non. Le nombre de femmes siégeant dans les organes directeurs est ainsi un élément déterminant: «Il est avéré que les entreprises plus diversifiées performent mieux à long terme, raison pour laquelle nous considérons également ce facteur afin d’évaluer à quel point une entreprise peut augmenter durablement ses bénéfices», précise Smith. Le programme prend aussi en compte l’empreinte carbone d’une entreprise, car une forte empreinte carbone est souvent synonyme de coûts élevés – pour satisfaire à des réglementations plus strictes – ou de perte de clients. «L’ordinateur ne suit alors pas du tout aveuglément la Bourse, mais constitue le portefeuille strictement sur la base de facteurs prédéfinis par le gestionnaire de fonds», souligne Smith.

L’algorithme, un «pilote automatique» efficace

En ce qui concerne l’investissement factoriel, l’algorithme est établi selon des règles spécifiques pour que celui-ci puisse prendre automatiquement une série de décisions pour la gestion du fonds. Les gestionnaires de fonds et l’ordinateur fournissent un travail à double d’optimisation du portefeuille: «L’ordinateur effectue ses tâches de manière automatique, ce qui me donne une grande marge de manoeuvre pour me consacrer à d’autres tâches créatrices de valeur. Je compare volontiers un tel algorithme au pilote automatique d’un avion: il est utilisé très fréquemment mais les passagers savent qu’au besoin, ils peuvent se fier au pilote et à son expertise», indique Smith. L’équipe entourant Smith surveille de près l’algorithme. Un rapport ESG fournit ainsi des indications sur le respect par l’entreprise de ses directives environnementales, sociales et de gouvernance. Par ailleurs, des variations ont pu être prédites de manière fiable par le passé, par exemple lorsque les dépêches négatives commençaient à s’enchaîner pour une entreprise. Prenons l’exemple de Facebook: Smith a réduit la participation du fonds dans le géant du web après l’analyse par l’ordinateur des articles de presse négatifs quant à l’éthique et à la protection des données au sein de Facebook, et leur évaluation critique. «Je suis toujours impressionné par l’efficacité de l’algorithme. Alors que j’étais en train de lire les nouvelles sur le scandale des émissions de dioxyde de carbone chez Volkswagen, l’ordinateur avait déjà décelé la volatilité croissante et hissé le drapeau rouge», indique Smith.

L’homme et la machine: efficaces seulement en équipe

Smith ne pense pas qu’il y aura une automatisation complète. «La gestion d’actifs est fortement réglementée. Un ordinateur ne pourra jamais assumer la responsabilité fiduciaire envers les investisseurs. Le succès découle plutôt d’un équilibre harmonieux entre la gestion automatique et l’intervention humaine», conclut l’expert.

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