Des taux zéro ad vitam aeternam? – Perspectives placements de Raiffeisen

Matthias Geissbühler & Oliver Hackel, Raiffeisen

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Face à l’attente interminable de la hausse des taux, la question se pose de savoir s’il est encore possible de les augmenter en Europe.

La hausse des taux continue de se faire attendre. Face au contexte d’un refroidissement mondial de l’économie, la question se pose de savoir s’il est même encore possible d’augmenter les taux en Europe. Les répercussions négatives des taux zéro ou négatifs se font toujours plus ressentir. Les épargnants et les caisses de pension paient le prix fort pour les expériences des banques centrales et la politique monétaire expansionniste conduit à des incitations inopportunes et des bulles spéculatives. Par ailleurs, dans le cas d’une récession, la marge de manœuvre restante est fortement limitée. Les banques centrales se trouvent ainsi de plus en plus dans une impasse. En effet, un scénario à la «japonaise» menace l’Europe comme la Suisse.

Les taux devraient rester à des niveaux historiquement bas et la pénurie latente d’opportunités de placements persiste ainsi. Comme la hausse des taux d’intérêt a, une nouvelle fois, été différée dans le temps, nous ne nous attendons pas à de forts mouvements de taux ni en Suisse ni en Europe ces prochains trimestres. C’est pourquoi, les obligations font toujours partie d’un portefeuille diversifié, même dans un contexte de très faibles taux. Les actions et les placements alternatifs devraient encore bénéficier des afflux de capitaux. Même le marché immobilier suisse devrait continuer à se développer solidement en l’absence de hausses des taux. C’est pourquoi les fonds immobiliers peuvent rester «surpondérer» dans les portefeuilles. La même chose vaut pour l’or. Les faibles coûts d’opportunité inchangés plaident pour une hausse des cours du métal jaune.

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