Dégel du marché des nouvelles émissions

Mark Holman, TwentyFour Asset Management

1 minute de lecture

Les premières transactions ont eu lieu après la réouverture des marchés obligataires. Les résultats seront-ils à la hauteur des attentes?

Après une période d'inactivité considérable, les marchés des nouvelles émissions obligataires ont rouvert la semaine dernière, réouverture caractérisée par une frénésie de transactions aux États-Unis et maintenant en Europe. Comme souvent, ce sont les emprunteurs de premier rang les plus actifs habituellement qui ont rouvert le marché, confortés par la conviction de leurs banquiers syndiqués qu'une tarification attractive se traduira par des transactions réussies.

Une implication positive de la communauté

La nouvelle offre a permis de satisfaire une demande considérable, preuve que les investisseurs sont désormais plus à l'aise avec leurs liquidités – ce qui n’était pas le cas la semaine précédente – et laisse augurer d’un marché obligataire beaucoup plus équilibré. La répartition des nouvelles émissions a montré une très forte participation de la communauté des gestionnaires d'actifs traditionnels, ce que nous considérons comme positif.

Deux transactions de référence ont émané de Lloyds et HSBC.

Le secteur bancaire a été au cœur de cette nouvelle réserve d'émissions, avec deux transactions de référence mercredi dernier émanant de Lloyds et HSBC. Lloyds a imprimé pour 1,5 milliard d'euros de billets de premier rang non privilégiés à six ans et cinq ans à 375 points de base au-dessus des swaps, et HSBC Holdings a émis pour 2,5 milliards de dollars de billets de premier rang non garantis à 10 ans à 410 points de base (les deux sont notés A+ par Fitch).

Barclays a fait de même jeudi dernier avec un nouveau benchmark en euros à cinq ans sans appel de marge, avec un prix initial de 410 pb sur les swaps, bien que nous doutions que l'impression finale soit aussi large.

L’occasion d'améliorer les portefeuilles

Les coupons offerts sur ces opérations bancaires de premier rang très bien notées sont en réalité similaires aux niveaux auxquels les obligations Coco avaient été émises au début de l'année. Les obligations de premier rang de ce type sont généralement beaucoup plus proches des taux sans risque, et cela semble donc être une opportunité pour les investisseurs d'améliorer leurs portefeuilles avec des dettes de haute qualité à des écarts qui pourraient bien se resserrer sensiblement à moyen terme.

Ce sont les premières opérations
qui ont tendance à se négocier le mieux.

Chez TwentyFour Asset Management, nous nous attendions à ce que d'autres nouvelles émissions suivent, notamment dans le secteur financier. Comme c'est généralement le cas lors de la réouverture d'un marché, ce sont les premières opérations qui ont tendance à se négocier le mieux: les investisseurs remercieront ces premières banques d'avoir libéré et débloqué le marché.

A lire aussi...