L'indice PMI PME de Raiffeisen augmente très légèrement, mais à l'instar de tous ses sous-indices, il se situe pour la troisième fois consécutive dans la zone de contraction. L'état de l'économie mondiale est source d'inquiétudes pour les PME, au même titre que la vigueur du franc et maintenant aussi le coronavirus.

L'indice PMI PME de Raiffeisen a légèrement progressé en février de l'ordre de 0,3 point à 45,3. L'indice est ainsi resté sous le seuil de croissance de 50 pour le troisième mois consécutif ce qui indique un recul de l'activité. A 46,8 points, les carnets de commande présentent une évaluation légèrement moins négative qu'en janvier (45,2). Le recul de la production, de l'emploi et des stocks de marchandise a une nouvelle fois pris de la vitesse en février. Seule la sous-composante «délais de livraison» a encore progressé (passant de 42,5 à 47,5). En règle générale, l'allongement des délais de livraison, donc le temps qui s'écoule entre la réception de la commande des clients jusqu'à l'expédition de la marchandise atteste une demande accrue. Dans le cas présent, cette hausse s'explique par le coronavirus et la fermeture temporaire des usines des fournisseurs chinois. Certaines des PME interrogées ont signalé des goulots d'étranglement au niveau des composantes provenant de Chine, ce qui retarde l'expédition des marchandises aux clients finaux. La légère amélioration de l'indice PMI PME de Raiffeisen ne saurait donc être source de confiance retrouvée. L'environnement dans lequel évoluent les PME industrielles suisses demeure tendu, notamment à cause de la vigueur du franc et de l'épidémie de coronavirus en Europe.