Les poids lourds ont hissé le SMI à son plus haut niveau depuis 12 mois. Le marché suisse des actions a affiché une dynamique haussière ininterrompue ces der-niers jours. Le SMI a parfois dépassé les 9'350 points. Ses 20 titres ont presque entièrement récupéré les pertes de cours de la faible année boursière 2018. Le baromètre suisse devance ainsi ses concurrents européens sur un an, grâce à l'excellente performance de ses trois poids lourds – Novartis, Roche et Nestlé – qui constituent environ 50% de l'indice. Nestlé a même enregistré de nouveaux records historiques et envoie un signal fort du point de vue de l'analyse technique pour sa perspective à moyen terme. Autre signal positif: la moyenne du SMI à 200 jours s'oriente de nouveau à la hausse. Mais la marge de manœuvre au niveau actuel diminue.En effet, les indicateurs à court terme affichent clairement un sur-achat et laissent présager, pour le moins, un peu de répit. Le SMI ne devrait pas dépasser son historique de plus de 9'600 points ces prochaines semaines.

Le calme avant la tempête? Les principaux indices ont, eux aussi, enregistré des hausses réjouissantes ces derniers temps. Le Dow Jones et le NASDAQ ont entretemps progressé depuis huit semaines. Malgré les données économiques toujours faibles, le calme relatif sur le front des négociations entre les USA et la Chine a favorisé la tendance positive des marchés globaux. Les gros titres sur un éventuel accord n'ont pas fait défaut ces dernières semaines, mais les résultats concrets, oui.La date finale d'un «cessez-le-feu» avec la Chine, selon le président US Donald Trump, n'est pas aussi immuable que l'on pouvait le penser au début. S'il permettait de concrétiser un bon «deal», il serait tout autant possible de décaler le délai.

Les marchés financiers ont ainsi nourri l'espoir que les négociations pourraient bientôt aboutir. Or, à nos yeux, il s'agit d'un point de vue quelque peu tropoptimiste. Il est plus probable que les efforts dans le cadre des négociations soient limités et que la Chine ne fasse des concessions qu'elle pourra tenir facilement. L'achat de fèves de soja ou de semi-conducteurs provenant des USA permettra de diminuer relativement rapidement le déficit commercial, que Trump dénonce constamment.

Par ailleurs, la protection des droits de propriété intellectuelle – dont les noms de marque ou les brevets – est incontestée, car dans l'intérêt des Chinois également. Mais, ilserait injustifié de s'attendre à des concessions chinoises dans des points vraiment critiques. Les revendications US concernentnotamment l'abandon du cyber-espionnage, ainsi que la fin des subventions qui faussent le marché pour les entreprises publiques et les transferts de technologie forcés. Les Chinois risqueraient également de refuser tout contrôle régulier de l'adoption d'un accord – s'il devait se concrétiser.

Beaucoup dépendra de Donald Trump: présentera-t-il une solution «simple» à ses électeurs avant les élections de 2020, ou la première puissance économique mondiale interviendra-t-elle plus fermement au regard de la menace croissante? Le cas échéant, les prochains mois pourraient être su-jets à une certaine déception -avec des conséquences potentiellement négatives pour les marchés.

Les attentes inflationnistes pour la ZE ont baissé ces dernières semaines malgré la hausse du pétrole brut. La BCE a ainsi un argument supplémentaire à sa disposition pour attendre avec la prochaine normalisation de la politique monétaire.

Une amende de 4,5 milliards d'euro. Un tribunal pénal parisien a reconnu UBS coupable de blanchiment d'argent et de soustraction d'impôt dans le conflit juridique. UBS devrait verser l'intégralité de son bénéfice annuel de 2018 à titre d'amende, mais fera appel.

JP Morgan lance sa cryptomonnaie. La grande banque américaine fait son entrée dans le marché des monnaies digitales avec le «JPM Coin». Il permettra d'effectuer des virements en une seconde, grâce à la technologie blockchain. Seulesquelques entreprises peuvent utiliser ce service pour le moment.

Jeudi 28 février 2019. Après un trimestre précédent décevant, les chiffres du PIB pour les trois derniers mois de 2018 devraient indiquer une stabilisation de l'économie suisse.