«Energie» pour les investisseurs en obligations convertibles

Filip Adamec, Fisch Asset Management

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L’évolution du prix du pétrole fait à nouveau les gros titres. Il est décisif d’avoir un aperçu sur le moyen et le long terme pour les investisseurs.

Actuellement, l’évolution du prix du pétrole fait à nouveau les gros titres des journaux, d’abord avec un pic début octobre, puis avec une chute rapide.

Mais pour nous, en tant qu’investisseurs, il est décisif d’avoir un aperçu sur le moyen terme et le long terme. Dans cette perspective, nous évaluons également l’offre et la demande pour l’évolution du prix du pétrole.

Pour le moment, il existe certes, pour des raisons politiques et conjoncturelles, une offre excédentaire, mais nous pensons toutefois que le prix du pétrole brent ne devrait pas s’écarter sensiblement de la fourchette de 55-80 dollars par baril. Car aux limites de cette marge de fluctuation, les mesures prises par les pays de l’Opep ainsi que les producteurs d’huile de schiste américains permettent d’exercer une compensation.

Sur le long terme, une pénurie sur les marchés du pétrole et du gaz pourrait même survenir dans un avenir proche étant donné que les prix bas enregistrés ces dernières années ont conduit à un fort recul des investissements dans les infrastructures de production et d’exploitation de nouveaux gisements.

Nous sommes convaincus que ces inquiétudes sur la raréfaction de l’offre ont fait augmenter les prix des Futures (contrats à terme) à longue échéance ces derniers mois et ont atténué les mouvements de prix des valeurs énergétiques.

De notre point de vue, le segment continue de fournir de l’énergie pour les investisseurs dans les obligations convertibles. Dans nos stratégies de conversion, nous nous en tenons donc à nos investissements dans les grandes compagnies pétrolières intégrées. Les cours de leurs actions devraient conserver leur dynamique positive sur le long terme, car les entreprises profitent de marges élevées lors du raffinage, de la demande en hausse de gaz naturel liquéfié ainsi que de coûts d’investissement et d’exploitation nettement plus bas qu’il y a encore quelques années.

Par conséquent, ces entreprises présentent des marges bénéficiaires saines et réalisent les cash-flows les plus élevés à ce jour. Pour pouvoir profiter des fluctuations saisonnières des prix du gaz naturel dans certaines circonstances, nous avons maintenu également nos positions de manière sélective dans des producteurs d’énergie plus fortement tournés sur le gaz naturel.

En dehors du secteur de l’énergie, nous avons intégré récemment dans notre portefeuille des valeurs industrielles et des sociétés maritimes qui profitent de la demande en hausse de gaz naturel liquéfié et de capacités d’exportation croissantes. Par ailleurs, nous avons acquis des entreprises de chimie pour lesquelles les prix plus bas du pétrole devraient signifier des coûts de production plus bas. En contrepartie, en raison de l’incertitude croissante concernant les investissements futurs dans le secteur de l’énergie, nous avons réduit nos positions dans les producteurs d’énergie et prestataires de services pour l’industrie pétrolière ayant une très faible solvabilité.