WEF 2020: pic de pessimisme des CEO suisses

AWP

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Au total, 54% des patrons estiment que la croissance économique mondiale va reculer en 2020, selon PwC à Davos.

Jamais les grands patrons suisses n’ont été aussi pessimistes. Au total, 54% estiment que la croissance économique mondiale va reculer en 2020. Un point de plus que leurs homologues mondiaux en moyenne, selon l’étude dévoilée lundi à Davos (GR) par le cabinet PwC. En revanche, ces dirigeants sont plus optimistes pour l’économie suisse.

L’année dernière, les patrons suisses n’étaient que 47% à anticiper une baisse de la croissance économique mondiale dans cette même évaluation, publiée à la veille de l’ouverture de la 50e édition du Forum économique mondial (WEF). Cette année, comme leurs homologues mondiaux, ils mentionnent trop de régulation et les tensions commerciales comme principales inquiétudes. Pour les patrons Suisses, les cybermenaces arrivent en troisième position.

Malgré cet indicateur pessimiste, ceux-ci sont plus de 80% à prévoir de meilleures affaires pour leur entreprise. Bien davantage que la moyenne de 73% de leurs homologues.

Autre donnée, la moitié de ces Suisses pensent engager du personnel en 2020 et 69% sont inquiets sur la capacité de leurs employés à affronter les défis à l’avenir dans un contexte de changements technologiques. Pour autant, la Suisse est l’un des pays où le lancement de dispositifs de formation continue est le plus lent.

Et la moitié des patrons suisses ne pensent pas que les efforts contre le changement climatique s’accompagneront de nouveaux produits ou prestations. Ils ne sont que 31% dans le monde. «Les patrons en Suisse sont bien plus optimistes pour le développement de leurs entreprises et l’économie nationale que leurs collègues mondiaux», a expliqué le patron de PwC Suisse, Andreas Staubli.

Une composante qu’il attribue à la sécurité juridique et au consensus de la situation économique dans ce pays. Les patrons suisses sont plus nombreux que leurs camarades étrangers, 50% contre 43%, à penser que la société va se diviser et que des manoeuvres politiques vont être menées. Près de 1600 patrons de 83 pays ont participé à cette étude, dont plus de 90 en Suisse.

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