USS: Paul Rechsteiner annonce son départ

AWP

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L’une des grandes réussites de sa présidence est la protection des salaires par les mesures d’accompagnement à la libre circulation des personnes.

Paul Rechsteiner quittera fin novembre la présidence de l’Union syndicale suisse (USS), qu’il aura occupée durant 20 ans. Les délégués décideront de sa succession lors du congrès agendé fin novembre, a indiqué mercredi l’organisation.

«C’est le bon moment pour procéder à un changement de génération. L’USS se porte bien: la coopération entre les fédérations fonctionne et le secrétariat, sous la direction de Daniel Lampart, fait un excellent travail», explique Paul Rechsteiner, dans un communiqué, pour motiver sa décision. Le conseiller aux Etats (PS/SG) sera candidat pour un troisième mandat de sénateur en automne 2019.

Lors de son élection à la présidence de l’USS en 1998, et alors que les préoccupations sociales étaient soumises à une pression considérable, il plaida en faveur d’une politique syndicale offensive, rappelle la faîtière. L’une des grandes réussites de sa présidence est la protection des salaires par les mesures d’accompagnement à la libre circulation des personnes.

Elles étaient la condition pour que les syndicats soutiennent les accords bilatéraux avec l’Union européenne (UE), rappelle l’USS. Les mesures d’accompagnement ont contribué à ce que la protection apportée par les conventions collectives de travail puisse être étendue en Suisse. Ce qui va à l’encontre de la tendance dans toute l’Europe.

HAUSSES DE SALAIRES

La campagne «Pas de salaires au-dessous de 3000 francs», lancée au tournant du millénaire, a été couronnée de succès, relève encore l’USS. Elle a entraîné des hausses importantes dans le secteur des bas salaires.

Quant à l’initiative populaire pour des salaires minimums de 4000 francs, lancée par les syndicats en 2010, elle a échoué en votation. Mais en réalité, un salaire minimum informel de 4000 francs s’est de plus en plus imposé, se réjouit l’organisation syndicale.