USA: recul de l’activité manufacturière de la région de Chicago

AWP

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L’indice des directeurs d’achats de l’association ISM est passé de 49,7 points en juin à 44,4 points en juillet.

L’activité économique dans la région de Chicago s’est de nouveau contractée en juillet, la guerre commerciale et le ralentissement de la croissance mondiale pesant sur l’environnement des affaires, selon l’indice des directeurs d’achats de l’association ISM publié mercredi.

L’indice est passé de 49,7 points en juin à 44,4 points en juillet. Pour le second mois consécutif, il s’établit ainsi en-dessous du seuil critique des 50 points, signifiant que l’activité industrielle de cette région est en contraction.

Au-dessus de ce seuil, l’activité est considérée comme étant en progression.

«La faiblesse du baromètre observée au deuxième trimestre se poursuit au cours de ce trimestre», constate l’association, précisant qu’il faut remonter à 2009 pour trouver un début de troisième trimestre aussi mauvais.

Les analystes tablaient sur un rebond de l’activité à 50,5 points.

L’indicateur mesurant la production a chuté de 22% sur le mois pour atteindre son plus bas niveau en 10 ans, note l’ISM.

«La demande est restée en sourdine, comme l’illustre l’indicateur des nouvelles commandes, qui a continué de se contracter», ajoute-t-elle.

«Les entreprises ont continué à constituer des stocks malgré les délais plus longs et l’incertitude économique», relève néanmoins l’ISM.

L’association professionnelle explique en outre que la demande et la production plus faibles ont amené les entreprises à ajuster leurs effectifs.

L’indicateur mesurant l’emploi a ainsi reculé «pour la première fois depuis octobre 2017 et a atteint son plus bas niveau depuis octobre 2009».

Interrogée sur la manière dont elles projettent la croissance de l’économie américaine au second semestre, deux entreprises sur cinq ont dit s’attendre «à une croissance plus lente de l’économie», imputant à la guerre des tarifs douaniers entre la Chine et les Etats-Unis la responsabilité du ralentissement.

Pour autant, 46% des entreprises interrogées n’attendent aucun changement tandis que seulement 14% prévoient une reprise de l’économie.

«Les entreprises ne paniquent pas encore mais ce dernier rapport n’est pas réjouissant», a réagi l’économiste de Market News, Shaily Mittal, qui a conduit l’enquête pour l’ISM.

Elles estiment que les tensions commerciales, les risques à l’échelle mondiale, le ralentissement de la demande ainsi que les attentes plus faibles sur la croissance, «confirment l’importance d’une approche d’assouplissement monétaire de la part de la Fed, même si elle est progressive».

La Banque centrale américaine devrait annoncer une baisse des taux pour la première fois depuis 2008.

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