USA: les créations d’emplois privés ont ralenti en janvier

AWP

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Alors que les analystes tablaient sur 140’000 créations de postes, ADP en recense seulement 107'000, contre 158'000 en décembre.

Les entreprises du secteur privé ont créé 107’000 emplois en janvier, bien moins qu’attendu, et en forte baisse par rapport à décembre, tandis que la hausse des salaires a de nouveau ralenti, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée jeudi.

Les analystes tablaient eux sur 140’000 créations, selon le consensus de Briefing.com. En décembre, la vigueur du marché de l’emploi avait surpris, et 158’000 emplois privés avaient été créés, selon des données révisées à la baisse et également publiés par ADP.

«Les progrès sur le front de l’inflation ont amélioré la situation économique malgré un ralentissement des embauches et des salaires», a cependant commenté la cheffe économiste d’ADP, Nela Richardson, citée dans le communiqué.

«Les salaires ajustés de l’inflation se sont améliorés au cours des six derniers mois, et l’économie semble se diriger vers un atterrissage en douceur aux Etats-Unis et dans le monde», a-t-elle ajouté.

La croissance des salaires, en effet, a elle aussi ralenti. Elle est même tombée, pour les personnes ayant changé d’emploi, à 7,2% sur un an, sa plus faible évolution depuis mai 2021. Pour les personnes qui ont conservé leur emploi, la progression est de 5,2% sur un an, contre 5,4% le mois précédent.

Les chiffres de l’emploi privé sont un indicateur de la santé du marché de l’emploi, dont les chiffres officiels pour janvier seront publiés vendredi.

En décembre, les créations d’emplois avaient été bien plus nombreuses que prévu, et le taux de chômage était resté stable.

Pour janvier, un ralentissement est attendu, avec 175’000 créations d’emplois contre 216’000 le mois dernier, et un taux de chômage en légère hausse à 3,8% au lieu de 3,7%, selon le consensus de Briefing.com.

«Nous nous attendons à ce que les conditions sur le marché du travail continuent à se détendre, sous l’effet de la politique monétaire restrictive, ce qui devrait ralentir la demande et les embauches à l’avenir», affirme Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics.

«Mais nous prévoyons que la croissance de l’emploi restera positive et que le taux de chômage restera faible», ajoute-t-elle.

Et ces chiffres sont publiés au deuxième et dernier jour de la réunion de politique monétaire de la Fed. La banque centrale américaine, après avoir relevé ses taux à 11 reprises, de 5 points au total, s’apprête à les abaisser dans les mois à venir.

Elle pourrait donc, mercredi après-midi à l’issue de sa réunion, donner des indications sur le moment auquel elle pourrait entamer cet assouplissement de sa politique monétaire.

Or, si le marché de l’emploi ralentit, la baisse de l’inflation est plus susceptible d’être durable, ce qui pourrait encourager la Fed.

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