USA: la croissance du PIB au premier trimestre fortement révisée en hausse à 2%

AWP

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Lors de l’estimation précédente, publiée fin mai, la croissance sur la même période avait été annoncée à 1,3% en rythme annualisé, et même 1,1% lors de l’estimation préliminaire.

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a été revue fortement en hausse pour le premier trimestre, à 2% en rythme annualisé, selon la troisième estimation du département du Commerce publiée jeudi.

Lors de l’estimation précédente, publiée fin mai, la croissance sur la même période avait été annoncée à 1,3% en rythme annualisé, et même 1,1% lors de l’estimation préliminaire.

Cette nouvelle estimation dépasse par ailleurs les attentes du marché, qui envisageaient une croissance toujours à 1,3%, selon le consensus publié par Briefing.com.

«L’estimation mise à jour reflète principalement une révision à la hausse des exportations et des dépenses de consommation et ce malgré une baisse des investissements non résidentiels et des dépenses de l’administration fédérale», a détaillé le ministère dans son communiqué.

Autre effet positif sur la croissance, les importations ont également été revues à la baisse.

En utilisant le même mode de calcul que d’autres économies avancées, qui comparent simplement au trimestre précédent, la croissance est également revue fortement à la hausse, à 0,7% pour les trois premiers mois de l’année contre 0,3% pour l’estimation précédente, soit légèrement supérieure au rythme observé au dernier trimestre 2022 (+0,6%).

Cette révision vient relativiser le ralentissement jusqu’ici constaté qui, pour la plupart des analystes, était mis sur le compte des actions menées par la Réserve fédérale (Fed) afin de lutter contre la forte inflation.

Celle-ci ne pourrait revenir à la cible visée de 2% qu’en 2025, a estimé mercredi le président de l’institution, Jerome Powell.

«Même si l’économie a dépassé les attentes» sur le premier trimestre, «nous anticipons que les effets de la politique restrictive de la Fed devrait faire ralentir le rythme de l’activité à l’avenir et l’amener en dessous de la croissance potentielle», a estimé dans une note l’économiste en chef de HFE, Rubeela Farooqi.

La Fed a relevé régulièrement ses taux depuis mars 2022 afin de rendre plus coûteux l’accès au crédit pour les ménages et les entreprises afin de ralentir la consommation et l’investissement, et donc au final l’économie. Le but est de permettre de desserrer la pression sur les prix.

Cette politique monétaire restrictive pourrait provoquer une légère récession dans la seconde moitié de l’année, avaient averti les économistes de la Fed il y a quelques mois. Toutefois la croissance plus élevée qu’attendu au premier trimestre pourrait éloigner cette perspective et laisser plus de champs d’action à la Fed pour réaliser de nouvelles hausses de taux.

Jerome Powell a jugé mercredi que deux hausses supplémentaires étaient envisagées, possiblement d’affilée. Il a minimisé les risques d’une récession en déclarant lors du forum des banquiers centraux à Sintra au Portugal: «ce n’est pas la possibilité la plus évidente mais c’est tout de même une possibilité».

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