USA: créations d’emplois privés plus faibles qu’attendu en mars

AWP

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Seulement 145’000 postes créés alors que le consensus briefing.com tablait sur 205’000 nouveaux emplois.

Les entreprises du secteur privé aux Etats-Unis ont créé 145’000 emplois en mars, en forte baisse par rapport au mois précédent mais également en retrait par rapport aux attentes des analystes, signe supplémentaire que le marché de l’emploi américain commence à marquer le pas.

Selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi, le nombre d’emplois créés est très inférieur au consensus publié par briefing.com, qui tablait sur 205’000 emplois supplémentaires, mais plus encore par rapport au pic observé au mois de février, révisé en hausse à 261’000 au lieu de 242’000.

«Nos données sont l’un des nombreux signaux que l’économie ralentit. Après une année de fort recrutement et trois mois de plateaux, les employeurs réduisent les embauches et les hausses de salaire ralentissent», a souligné Nela Richardson, chef économiste pour ADP, citée dans un communiqué.

La hausse des salaires a en effet également ralenti sur un mois, passant à un rythme annuel de 6,9% en mars, contre 7,2% en février.

Pour ceux qui ont changé d’emploi, la hausse des salaires commence également à s’apaiser légèrement, à 14,2% sur un an contre 14,3% en février, et même près de 15% en janvier.

«Les salaires ont moins augmenté qu’attendu. D’une manière générale les données soulignent que le marché du travail se détend graduellement sous l’effet de la hausse des taux d’intérêt», a estimé la chef économiste de HFE, Rubeela Farooqi, dans une note.

«Les salaires devraient continuer à progresser mais à un rythme plus modéré, à mesure que les effets de la politique monétaire infusent dans l’économie», a-t-elle ajouté.

L’indice d’inflation PCE, qui est celui que la Fed souhaite ramener vers sa cible de 2%, a été publié plus tôt vendredi, avec une inflation encore estimée à 5% sur un an au mois de février.

Mais, surtout, l’inflation semble désormais nourrie quasi exclusivement par l’inflation sous-jacente, c’est-à-dire excluant les prix de l’alimentation et de l’énergie --qui était de 4,7% sur un an en mars--, ce qui indique un risque de mise en place d’une spirale prix-salaires, redoutée par les économistes.

La Fed a fortement remonté ses taux d’intérêt depuis un an, les amenant entre 4,75% et 5% lors de la dernière hausse mi-mars après un relèvement de 0,25 point de pourcentage, et prévoit de serrer encore la vis.

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