Union postale universelle: succès de Trump à Genève

AWP

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Le président américain a obtenu mercredi gain de cause pour une réforme des tarifs postaux commerciaux entre Etats.

Les Etats-Unis ne vont pas appliquer leur menace de quitter l’Union postale universelle (UPU) dans moins d’un mois. Le président américain Donald Trump a obtenu mercredi gain de cause à Genève pour une réforme des tarifs postaux commerciaux entre Etats.

Les Etats-Unis avaient menacé il y a un an de sortir de l’institution si les 192 membres n’adoptaient pas de nouvelles règles sur les compensations que chacun paie au pays de destination d’une lettre ou d’un petit paquet. Après cette injonction, les Etats de l’UPU avaient décidé d’organiser un Congrès extraordinaire pour discuter de cette question.

Washington souhaitait pouvoir établir librement ses tarifs dès 2020, une solution rejetée mardi par un peu plus de 53% des quelque 150 pays présents. Mais la délégation américaine, dirigée par un conseiller économique de Donald Trump, Peter Navarro, estimait surtout que le système actuel favorise la Chine dont l’envoi de lettres commerciales vers son territoire et moins chère qu’entre deux villes américaines.

Pékin était de son côté favorable au maintien du dispositif qui remonte à 1969, acceptant une augmentation et une uniformisation des tarifs en 2020. Au deuxième jour de la réunion de Genève, après d’intenses négociations, un consensus s’est dégagé pour un scénario intermédiaire. Celui-ci répond aux «objectifs» de Donald Trump, a expliqué M. Navarro.

Plusieurs millions en cas d’excédents

Les Etats-Unis et les autres membres pourront désigner leurs propres taux progressivement jusqu’en 2025. Cette rémunération, seulement payée pour la distribution dans le pays de destination, devrait atteindre au maximum 70% de tous les frais d’une lettre ou d’un paquet similaire entre deux villes de ce même pays. Au total, si elle le dépasse, celui-ci payer 40 millions de francs à l’UPU sur la période de cinq ans.

Mardi, au début de la réunion, le directeur de l’Office fédéral de la communication (OFCOM) Philipp Metzger avait affirmé que la priorité suisse était de préserver l’institution. Sans dévoiler la solution préférée pour Berne, il avait ajouté que tout compromis qui honorerait cet objectif serait satisfaisant pour la Suisse.

Aussi bien le directeur général de l’UPU Bishar Hussein que lui-même avaient estimé qu’un retrait américain de l’institution provoquerait un impact important pour le consommateur. L’importance de celui-ci était toutefois «difficile à évaluer», avait dit M. Metzger. Mercredi, M. Hussein s’est félicité que la réunion ait réussi à maintenir tous les membres au sein de l’organisation.

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