Tessin: optimisme pour les banques, inquiétude pour l’industrie

AWP

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La part des entreprises bancaires signalant une amélioration des affaires est en nette augmentation.

Les banques tessinoises affichent un regain d’optimisme pour la marche des affaires ces prochains mois, alors qu’au contraire, le secteur industriel est en proie au doute à l’heure de formuler des perspectives. C’est ce que révèlent deux enquêtes périodiques publiées simultanément mercredi par le bureau cantonal de la statistique.

Alors que la croissance des volumes des services bancaires a ralenti au troisième trimestre, la part des entreprises de la branche signalant une amélioration des affaires est en nette augmentation par rapport au relevé de juillet. «Pour la troisième période consécutive, aucun opérateur ne juge négativement la marche des affaires», soulignent les statisticiens tessinois.

Par ailleurs, les instituts sondés qui s’attendent à une croissance des activités au cours des trois prochains mois ont considérablement progressé, une tendance qui peut être observée tant pour la demande de la clientèle indigène qu’étrangère.

«Sur le front intérieur, les activités avec la clientèle suisse poursuivent leur évolution positive, portées par les marchés boursiers et le marché hypothécaire, toujours en hausse», signale Franco Citterio, directeur de l’Association bancaire tessinoise (ABT), qui déplore toutefois que les taux bas soient «devenus une constante depuis que la Banque nationale suisse (BNS) a déclaré la guerre au franc fort».

Au contraire, les entreprises manufacturières au sud des Alpes s’enlisent dans le pessimisme. En octobre, un tiers d’entre elles a qualifié de «mauvaise» la marche des affaires. Le camps déjà clairsemé des optimistes s’est encore amenuisé par rapport au dernier pointage.

Au chapitre des perspectives, rares sont les entrepreneurs qui prévoient une augmentation du volume de commandes. Les auteurs signalent à cet égard «une nette différence entre les entreprises orientées vers le marché intérieur, plus confiantes, et celles actives sur les marchés étrangers, plus pessimistes».

«De manière plus accentuée que lors du trimestre estival, la propension aux investissements des entreprises industrielles connaît un regain de prudence, voire une contraction dans certains secteurs», a estimé Stefano Modenini, directeur de l’Association des industries tessinoises (Aiti), qui pointe du doigt le frein à l’exportation que représente l’appréciation du franc au cours des 3-4 derniers mois.

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