Stadler Rail annonce sa future entrée en Bourse

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L’introduction en Bourse devrait être réalisée «dans les prochains mois, sous réserve du contexte de marché». Peter Spuhler restera le principal actionnaire et le président du conseil d’administration du groupe.

Stadler Rail va déposer une demande de cotation auprès de l’opérateur boursier SIX Swiss Exchange. L’introduction en Bourse (IPO) devrait être réalisée «dans les prochains mois, sous réserve du contexte de marché». Peter Spuhler restera le principal actionnaire et le président du conseil d’administration du groupe.

«Depuis que j’ai repris Stadler en 1989 avec 18 collaborateurs, nous sommes parvenus, moyennant une expansion organique ciblée, à atteindre une forte dynamique de croissance, avant tout à partir de 2008», a déclaré l’industriel thurgovien, cité mardi dans un communiqué.

Depuis sa création en 1942, le constructeur de Suisse orientale se targue d’avoir vendu plus de 8000 rames de trains et locomotives dans 41 pays. Les véhicules dont Stadler assure la maintenance parcourent chaque année plus de 170 millions de kilomètres.

Soulignant que le groupe de Bussnang s’est établi comme un leader de la construction de matériel roulant dans ses marchés de référence européens, il estime que la cotation sur SIX Swiss Exchange représente la «prochaine étape logique» dans la croissance de la société.

L’entrée en Bourse «va nous aider à renforcer durablement la position de Stadler sur nos marchés par rapport à la concurrence et soutenir le développement futur de l’entreprise», a poursuivi celui qui détient - de façon directe et indirecte - 80% du capital-actions de celle-ci.

Seules les actions de Spuhler

Ces dernières seront d’ailleures les seules à être proposées au public dans le cadre de l’opération. L’IPO ne comprend pas les 10% aux mains de la fondation allemande RAG et les 10% détenus par les cadres de l’entreprise. «Après l’entrée en Bourse, Peter Spuhler restera engagé à long terme comme principal actionnaire et président du conseil d’administration de Stadler», assure le communiqué.

Dans la foulée de l’annonce de sa future IPO, Stadler a levé le voile sur sa performance annuelle. Le chiffre d’affaires net consolidé a accusé un recul de 16,7% à 2,0 milliards de francs et l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) de 15,1% à 208 millions.

Toutefois, avec un carnet de commandes de 13,2 milliards au bouclement de l’exercice 2018, le groupe s’attend à ce que ses ventes atteignent les 4 milliards de francs à l’horizon 2020.

Les perspectives de croissance à long terme de l’industrie ferroviaire sont soutenues par des «méga-tendances macroéconomiques» estime Stadler, citant «la croissance de la population mondiale, l’urbanisation, le besoin de modes de déplacement sûrs, économiques et rapides, ainsi que l’avènement de la conscience écologique, qui mènent à une demande toujours plus soutenue de transport sur le rail».

Première administratrice

Le groupe, qui a tenu ce lundi son assemblée générale, a en outre élu la première femme à son conseil d’administration en la personne de Barbara Egger-Jenzer. L’ancienne députée socialiste a dirigé pendant de nombreuses années le Département des travaux publics, des transports et de l’énergie du canton de Berne. Avocate de formation, elle a en outre siégé aux conseils du transporteur ferroviaire BLS et de l’énergéticien BKW.

Parmi les neuf membres du conseil d’administration de Stadler figurent d’éminentes personnalités comme le président de Roche et ancien directeur général de la compagnie aérienne Swiss, Christoph Franz, l’ex-patron de Sulzer puis ABB Fred Kindle et l’ex-Ministre allemand de l’économie Werner Müller.

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