SoftBank va investir dans la fintech allemande Wirecard

AWP

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Wirecard, a annoncé l’arrivée à son capital du géant japonais SoftBank, qui va investir 900 millions d’euros, soit environ 5,6% de son capital.

L’étoile montante de la finance allemande secouée par des accusations de fraude, Wirecard, a annoncé mercredi l’arrivée à son capital du géant japonais SoftBank, qui va investir 900 millions d’euros, soit environ 5,6% de son capital.

Le spécialiste des technologies de paiement annonce également la signature d’un partenariat stratégique avec Softbank, pour «étendre sa présence et ses offres sur le marché est-asiatique, et se renforcer en Asie», détaille son patron, Markus Braun, dans un communiqué.

Pour le format de la transaction, Wirecard va émettre des obligations convertibles à 5 ans, uniquement destinés à Softbank. Le groupe japonais pourra les convertir en actions, au prix unitaire de 130 euros, soit légèrement au-dessus du cours de Wirecard à la Bourse de Francfort mardi à la clôture (123,50 euros).

L’appui financier et stratégique du géant japonais intervient au moment où Wirecard se relève d’une violente tempête boursière et médiatique, concernant des soupçons de malversations au sein de sa plateforme asiatique à Singapour.

Wirecard a été accusé par le Financial Times de fausses écritures comptables destinées à gonfler les recettes du groupe, un appât, justement pour les investisseurs.

Wirecard a toujours vigoureusement démenti les articles du quotidien britannique, ajoutant vouloir le poursuivre en justice.

Emblématique des champions allemands implantés dans de petites villes du Sud, Wirecard faisait jusqu’ici figure de précurseur à succès des «fintechs», en se lançant dès 1999 dans les services de paiement électronique, un créneau alors ignoré par les grandes banques allemandes.

L’entreprise bavaroise a pris de l’envergure avec le boom du commerce en ligne, en garantissant les règlements de transactions au bénéfice de ses clients professionnels (compagnies aériennes, pharmacies en ligne, etc.), encaissant au passage une modique prime de risque.

Le groupe japonais, historiquement spécialiste du matériel informatique, investit à tour de bras dans les technologies et montre un appétit croissant pour le secteur des transports.

Softbank a encore renforcé mi-avril sa participation dans l’américain Uber, via un investissement de 333 millions d’euros.

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