Sika comble presque des attentes élevées sur l’exercice 2019

AWP

2 minutes de lecture

Le conseil d’administration du géant zougois proposera à ses actionnaires un dividende agrémenté de 25 centimes à 2,30 francs.

Le chimiste de la construction et producteur de colles Sika a dégagé l’an dernier une performance améliorée à tous les niveaux. La progression de la rentabilité opérationnelle comme nette manque toutefois de peu les attentes moyennes des analystes.

Le conseil d’administration du géant zougois proposera à ses actionnaires un dividende agrémenté de 25 centimes à 2,30 francs par action.

L’excédent d’exploitation (Ebit) a gagné 11,5% pour s’établir à 1,06 milliard de francs, malgré une érosion d’une quarantaine de points de pourcentage de la marge afférente à 10,0%. Le bénéfice net s’est étoffé de 10,4% à 758,5 millions, énumère le rapport annuel publié vendredi.

Le chiffre d’affaires, déjà diffusé en janvier, avait pour la première fois de l’histoire du groupe franchi la barre des huit milliards de francs à 8,11 milliards. Sika avait pour ce faire inauguré l’an dernier sept nouveaux sites de production et réalisé cinq acquisitions dont celle de Parex.

La contraction de la marge Ebit, attendue en moyenne à 13,3%, empêche la multinationale de Baar de combler pleinement les attentes en la matière. Le bénéfice net était pour sa part attendu dans une fourchette de 752,9 à 767,0 millions de francs. A un centime près, les analystes avaient vu juste pour la rémunération des actionnaires.

Parex sur la bonne voie

Après avoir déjà relevé en octobre l’objectif de synergies avec Parex «dans le haut de la fourchette initiale de 80 à 100 millions de francs, le patron de Sika Paul Schuler a assuré en conférence de bilan que celles-ci pourraient s’élever à «au moins 100 millions de francs.

Pour rappel, l’acquisition en début d’année dernière pour 2,5 milliards de francs du producteur hexagonal de mortier constitue à ce jour l’opération de ce type la plus onéreuse jamais réalisée par le chimiste zougois de la construction.

Le temps nécessaire à la digestion de Parex n’a pas totalement coupé l’appétit de Sika, qui se concentrera toutefois sur des opportunités de moindre envergure. «Des acquisitions pour jusqu’à 500 millions de francs sont toujours envisageables», a rappelé le grand patron.

Ambitions intactes

La direction a par ailleurs réitéré ses objectifs à l’horizon 2020, comprenant une croissance annualisée de 6% à 8% hors effets de changes. A plus brève échéance, Sika vise dès l’an prochain une marge Ebit de 15 à 18%.

Dans l’immédiat, l’entreprise ambitionne de générer en 2002 une croissance de plus de 10% en monnaies locales, assortie d’une progression plus que proportionnelle de sa rentabilité. Le rapport annuel note toutefois que les incertitudes autour de l’impact de l’épidémie de coronavirus sur ses débouchés font planer un doute sur cette feuille de route.

«Aucun de nos 2500 collaborateurs locaux n’a été infecté, ni aucun membre de leurs familles», a tenu à préciser M. Schuler. Si un impact local n’est pas exclu, en particulier sur le marché chinois au premier trimestre de l’année en cours, le directeur général n’a montré aucun signe d’inquiétude pour l’ensemble du groupe sur l’ensemble de l’exercice.

Les analystes s’accordent à accueillir une performance robuste de la part de Sika, malgré le léger faux pas en matière de rentabilité. Les frais d’intégration de Parex, relativement modestes, ainsi que les synergies en découlant devraient en permettre à la marge Ebit de gagner 130 points de base sur l’année en cours, ajoute la Banque cantonale de Zurich.

A lire aussi...