SGS: ventes en hausse, bénéfice en baisse

AWP

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Le groupe genevois dirigé par Frankie Ng a vu ses ventes progresser de 6,5% à taux de change constant sur les six premiers mois de l'année.

Le spécialiste de l'inspection et de la certification SGS a vu ses ventes progresser de 6,5% à taux de change constant sur les six premiers mois de l'année, à 3,31 milliards de francs. La croissance organique a atteint 5,6%, a indiqué la société mercredi.

Le résultat opérationnel (Ebit) ajusté, avant amortissements et effets non récurrents, a augmenté de 12,4% à 481 millions de francs. La marge afférente a été améliorée à 14,6%, contre 14,1% précédemment.

Malgré la hausse des ventes et de l'Ebit ajusté, le bénéfice net après minoritaires s'est replié de 0,7% à 274 millions.

Après une revue des affaires au Brésil au mois de juin, le groupe a identifié une surestimation des recettes pour les exercices en cours et précédents. Une enquête interne est en cours et le groupe a fait une provision de 47 millions pour couvrir des coûts additionnels éventuels. Cette provision a été comptabilisée comme un effet non récurrent.

SGS a dépassé les attentes du consensus AWP au niveau du chiffre d'affaires, attendu à 3,28 milliards, et de la croissance organique, escomptée à 4,9%. Par contre, les analystes attendaient un peu mieux au niveau de la rentabilité, avec un Ebit ajusté attendu à 484 millions, pour une marge de 14,8%. Le bénéfice net était attendu à 319 millions.

Optimisme de mise

Avec la libéralisation du marché chinois de l'inspection et de la certification, qui pèse pour 15 milliards, des opportunités s'ouvrent pour les acteurs, y compris pour SGS, a précisé à AWP le directeur général Frankie Ng.

Pour la suite de l'exercice, le groupe table sur une poursuite de la croissance organique. La marge opérationnelle devrait encore s'améliorer.

Les prévisions 2020 ont été confirmées, à savoir une croissance organique aux alentours de 5% et une marge opérationnelle ajustée d'au moins 18%. Les activités de fusions et acquisitions devraient générer 1 milliard de recettes additionnelles entre 2016 et 2020.

Au premier semestre, SGS a acquis sept nouvelles sociétés, contre 12 sur l'ensemble de l'année dernière. L'objectif est d'accélérer le processus avec au moins une douzaine de rachats en 2018. Les perspectives de développement se situent surtout aux Etats-Unis, en Chine et à Hongkong, a détaillé M. Ng.

«Le nombre d'acquisitions que nous avons faites au 1er semestre ne reflète pas bien les efforts que nous avons déployés. Nous travaillons sur beaucoup de 'deals' (affaires)», a dit le dirigeant sino-suisse. Mais SGS ne veut pas croître à tout prix. «Les rachats doivent répondre à une bonne stratégie, avoir une bonne valeur», a-t-il ajouté, précisant que les petites structures sont ciblées.

Le groupe est également en discussions «avec un ou deux gouvernements africains» pour des projets pilote de traçabilité de produits basés sur la blockchain, dans l'import-export.

Les avis des analystes divergent

L'ensemble des divisions a vu ses recettes progresser, toutefois la situation est plus contrastée au niveau des résultats opérationnels et des marges, pour lesquels les variations sont de taille.

Les avis des analystes divergent. Alors que certains saluent de bons résultats, d'autres se disent déçus. La solide croissance a été quelque peu éclipsée par une performance mitigée au niveau des marges et le dérapage au Brésil, remarque Jefferies.

SGS est encore loin de ses objectifs d'acquisitions. A mi-parcours, elle a racheté des entreprises pour un total de seulement 231 millions de francs depuis 2016, rappellent les analystes.

A la Bourse suisse, les investisseurs n'ont pas été satisfaits par ces annonces, envoyant le titre dans le bas du classement. L'action SGS a clôturé la séance en forte baisse de 3,7% à 2518 francs, à contre courant d'un SMI en hausse de 1,29%.

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