Pétrole: la Chine défie les sanctions US contre l’Iran

AWP

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Le «New York Times» affirme que des tankers iraniens ont livré de l’or noir à la Chine et à des clients sur les côtés est de la Méditerranée.

Plusieurs pays, Chine en tête, ont continué à importer de larges quantités de pétrole iranien après le durcissement de sanctions américaines contre Téhéran début mai, affirme le New York Times.

Selon le quotidien, qui a pisté les mouvements de 70 tankers iraniens, au moins 12 d’entre eux ont livré de l’or noir, six à la Chine et six à des clients sur les côtés est de la Méditerranée, probablement en Syrie ou en Turquie.

Plusieurs d’entre eux ont à un moment éteint leur signal satellite, qui servent normalement à indiquer la position du bateau aux autres navires.

Or Washington, qui cherche à isoler presque complètement l’Iran du système financier international et à lui faire perdre la quasi-totalité de ses acheteurs de pétrole, a mis fin début mai aux dérogations qui permettaient encore à huit pays d’acheter du pétrole iranien sans contrevenir aux sanctions économiques extraterritoriales américaines.

Si des cabinets de recherche avaient déjà repéré plusieurs livraisons de pétrole iranien, il n’avait pas été démontré jusqu’à présent qu’elles prenaient une telle ampleur.

Le New York Times rappelle que l’achat d’or noir à Téhéran n’est pas en soit illégal dans la mesure où la décision de Washington est unilatérale. Mais des entreprises étrangères violant les consignes américaines s’exposent à des mesures de rétorsion si elles travaillent avec des banques ou des sociétés basées aux Etats-Unis.

Résultat: selon le cabinet Kepler, les exportations de pétrole iranien par voie maritime sont tombées de plus de 2 millions de barils par jour début 2018 à 400.000 barils par jour en juillet.

Le conflit entre Washington et Téhéran a pris une nouvelle tournure depuis que les autorités britanniques ont arraisonné fin juillet le pétrolier iranien Grace 1 au large de Gibraltar.

En représailles, Téhéran a depuis arraisonné trois navires étrangers dans le Golfe persique, par où transite environ un tiers du pétrole acheminé par voie maritime dans le monde, selon l’Agence américaine d’information sur l’Energie.

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