Pétrole: l’Opep appelle à la «responsabilité partagée» des producteurs

AWP

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Le cartel a légèrement revu à la baisse ses prévisions de croissance de la demande pour 2019 et 2020, alors que des pays comme les Etats-Unis pompent toujours plus.

L’Opep en a appelé mercredi à la «responsabilité partagée» de tous les pays producteurs de pétrole pour assurer la stabilité du marché, alors que les pays extérieurs au cartel comme les Etats-Unis pompent toujours plus.

L’organisation des pays exportateurs de pétrole a légèrement revu à la baisse ses prévisions de croissance de la demande pour 2019 et 2020, citant des statistiques économiques moins bonnes que prévu au premier semestre de cette année et des perspectives moins optimistes pour l’économie mondiale.

Dans son rapport mensuel publié mercredi, l’Opep a ainsi abaissé à 1,02 million de barils par jours (mbj) sa prévision de croissance de la demande de pétrole cette année (-0,08 mbj par rapport à la précédente estimation) et à 1,08 mbj pour l’an prochain (-0,06 mbj).

«Compte tenu des prévisions pour la croissance économique mondiale, la (croissance de la) demande de pétrole est attendue à environ 1 mbj en 2019 et 2020. Toutefois, elle devrait être dépassée par la forte croissance de l’offre non-Opep», souligne l’Organisation.

Cette offre est tirée par les Etats-Unis, toujours en pleine révolution des pétroles de schiste, même si l’Opep a revu à la baisse sa prévision pour ce pays l’an prochain.

«Cela souligne la responsabilité partagée de tous les pays producteurs pour soutenir la stabilité du marché pétrolier afin d’éviter une volatilité indésirable et une rechute potentielle dans un marché déséquilibré», conclut le cartel basé à Vienne.

De son côté, l’Opep a notablement augmenté sa production en août, pompant 136.000 barils par jour de plus à 29,741 mbj. Cette hausse a été tirée par le chef de file du cartel, l’Arabie saoudite (+118.000 barils par jour), et par le Nigeria (+86.000), selon des sources secondaires (indirectes) citées dans le rapport.

La production saoudienne a toutefois régulièrement décliné depuis un an et reste actuellement bien inférieure à son niveau de 2018.

Un groupe dirigé par l’Arabie saoudite, chef de file de l’Opep, et la Russie --non membre de ce cartel-- cherche à équilibrer le marché pétrolier en réduisant l’offre.

Le nouveau ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdel Aziz ben Salmane, s’est déclaré favorable lundi à la poursuite de cette politique de baisse de la production de pétrole.

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