Nouvelle victoire de Novartis contre le chinois HEC Pharm aux USA

AWP

1 minute de lecture

La Cour d’appel des Etats-Unis juge que le dépôt par la firme chinoise d’une demande d’homologation d’une version générique du Gilenya porte bel et bien atteinte à la propriété intellectuelle du groupe bâlois.

Novartis a une nouvelle fois obtenu gain de cause aux Etats-Unis contre le conglomérat chinois HEC Pharm, qui contestait avec une vingtaine d’autres producteurs de génériques la validité d’un brevet octroyé au mastodonte pharmaceutique rhénan sur un dosage de son traitement Gilenya (fingolimod hydrochlorate) contre la sclérose en plaques. La validité du brevet en question doit expirer en 2027.

Corollaire de ce verdict de la Cour d’appel des Etats-Unis pour le circuit fédéral, le dépôt par la firme chinoise d’une demande d’homologation d’une version générique porte bel et bien atteinte à la propriété intellectuelle de Novartis, selon le compte-rendu de la décision arrêtée lundi.

La cour rappelle dans ses considérations que Novartis poursuivait d’autres entreprises pour avoir cherché à faire homologuer des versions de substitution de son Gilenya en dosage quotidien de 0,5 mg, sans dosage préparatoire préliminaire. Ces cas avaient déjà été soit réglés soit abandonnés et seul HEC faisait encore recours contre une précédente décision similaire d’une cour de district delawarienne rendue en août 2020.

Incertitude levée

Dans une prise de position mardi, Novartis souligne n’anticiper subséquemment aucune version générique de son moteur de vente avant au moins deux ans. Le groupe conditionne généralement ses ambitions prospectives à l’absence de concurrence de versions de substitution pour le Gilenya notamment au pays de l’oncle Sam.

En petite perte de vitesse, les recettes du Gilenya sur les neuf premiers mois de 2021 s’élevaient encore à 2,13 milliards de dollars (un peu moins de 2 milliards de francs au cours actuel).

Chez Vontobel, Stefan Schneider accueille une nouvelle certes positive pour Novartis, mais probablement anticipée par la plupart des intervenants boursiers. L’analyste repousse désormais à 2024 la perspectives de voir débarquer une version générique du vieillissant moteur de ventes outre-Atlantique, contre fin 2023 jusqu’ici, sans incidence sur son appréciation du titre.

Laurent Flamme, à la Banque cantonale de Zurich partage largement cette interprétation et rehausse sa projection de revenus du Gilenya aux Etats-Unis à 1,3 ou 1,4 milliard de dollars en 2024, contre 1,1 milliard précédemment. La cadence d’érosion annuelle anticipée au-delà de cette échéance a été modérée en deçà de 30%.

A la clôture, la nominative Novartis grignotait 0,17% à 80,47 francs tandis que le SMI a fini en retrait de 0,30%.

A lire aussi...