Multinationales: la Chine promet une ouverture accrue

AWP

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«Vous avez apporté à la Chine du financement, de la technologie et une nouvelle façon de penser», a déclaré Li Keqiang à des représentants d’entreprises internationales.

En pleine guerre commerciale avec Washington, le Premier ministre chinois Li Keqiang a promis jeudi une ouverture accrue du marché chinois, au moment où Pékin s’apprête à publier une liste noire d’entreprises étrangères «non fiables».

«Vous avez apporté à la Chine du financement, de la technologie et une nouvelle façon de penser», a déclaré M. Li à des représentants de multinationales reçus au Palais du peuple, le siège du parlement chinois à Pékin.

«Bien sûr, en même temps, vous avez récolté des bénéfices sur le vaste marché chinois», a-t-il souligné.

Dix-neuf multinationales faisaient partie de la délégation reçue par Li Keqiang, parmi lesquelles les constructeurs automobiles Volkswagen et Mercedes-Benz, ou encore l’équipementier télécom Nokia.

En pleine rivalité commerciale et technologique avec les Etats-Unis, Pékin a annoncé le mois dernier l’élaboration d’une liste noire d’entreprises étrangères «non fiables», dont les détails n’ont pas été dévoilés.

Cette mesure apparaît comme une réponse à l’offensive de l’administration Trump contre Huawei.

Le géant chinois des télécoms a été placé courant mai par Washington sur une liste d’entreprises suspectes auxquelles les entités américaines ne peuvent vendre d’équipements technologiques.

Le Premier ministre chinois a assuré que la Chine poursuivrait son ouverture.

«Nous allons également assouplir l’accès à un plus grand nombre de domaines afin de créer un environnement commercial internationalisé, axé sur le marché et fondé sur le droit», a-t-il précisé.

Jeudi après-midi, le porte-parole du ministère chinois du Commerce, Gao Feng, a ainsi annoncé la publication «avant fin juin» d’une nouvelle «liste négative», qui recense les secteurs auxquels les entreprises étrangères ne peuvent pas librement accéder.

En clair, le géant asiatique devrait ouvrir davantage de domaines d’activité aux investisseurs internationaux. Pékin avait affirmé en mars que seuls 48 secteurs seraient désormais interdits ou feraient l’objet de limitations -- contre 95 en 2015.

La Chine et les Etats-Unis sont embourbés depuis l’an dernier dans une guerre commerciale à l’issue imprévisible et s’imposent réciproquement des droits de douane punitifs, portant sur des milliards de dollars d’importations annuelles.

L’administration Trump réclame notamment à Pékin des réformes structurelles pour garantir des conditions de concurrence équitables pour les entrepreneurs étrangers. Washington exige la fin des transferts de technologie imposés aux entreprises étrangères, du «vol» de la propriété intellectuelle ou encore des subventions massives aux entreprises publiques.

Interrogé sur ces réformes structurelles, le porte-parole Gao Feng s’est voulu optimiste, estimant que les deux pays «trouveront une solution aux problèmes par un dialogue fondé sur un pied d’égalité, tout en protégeant les intérêts légitimes de chacun».

Washington et Pékin ont envoyé mardi des signes de détente, annonçant la reprise du dialogue au plus haut niveau après un coup de téléphone entre les présidents Donald Trump et Xi Jinping.

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