Mario Draghi salue le projet de réforme franco-allemand

AWP

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«L’important (...) c'est d’avoir le sentiment qu’à l’avenir nous devons travailler pour approfondir l’union monétaire», a estimé le président de la BCE.

Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a salué mercredi le projet franco-allemand de réforme de la zone euro présenté la veille par Angela Merkel et Emmanuel Macron.

Ces propositions, comprenant entre autres un budget de la zone euro, sont «un pas encourageant» en vue d’approfondir la construction européenne et sont particulièrement bienvenues compte tenu des «circonstances politiques très difficiles dans lesquelles ce document a été produit», a souligné le banquier central italien lors d’une conférence annuelle de la BCE organisée à Sintra, au Portugal.

Le président français a obtenu mardi le soutien de la chancelière allemande pour un «budget» de la zone euro, qui sera toutefois modeste. Ce budget d’investissement sera «défini sur une base pluriannuelle» afin de «promouvoir la compétitivité, la convergence et la stabilisation dans la zone euro, à partir de 2021», selon la déclaration adoptée par les deux dirigeants politiques lors de leur rencontre à Meseberg, près de Berlin.

Il s’agit encore d’élargir les compétences du Mécanisme européen de Stabilité (MES), le pompier de la zone euro, et de renforcer le filet de sécurité contre les faillites de banques.

Bien que les détails du projet restent vagues, notamment la taille du budget d’investissement et les sources de financement, M. Macron a déclaré qu’un tel instrument permettrait à la zone euro de «répondre au défi qui est le nôtre, les divergences entre nos économies».

«L’important (...) n’est pas nécessairement d’avoir un instrument spécifiquement conçu, présenté et défini, mais d’avoir une approche et d’avoir le sentiment qu’à l’avenir nous devons travailler pour approfondir l’union monétaire», a estimé M. Draghi.

Selon le banquier italien ces propositions sont aussi importantes dans la mesure où elles sont issues «des gouvernements» pour la première fois à sa connaissance.

Des projets de même nature avaient été déposés dans le passé par la Commission Européenne ou dans un rapport de cinq présidents d’institutions européennes publié début 2015, dont M. Draghi a été cosignataire.

«Après avoir discuté pendant plusieurs années de l’approfondissement de l’union monétaire, nous avons enfin quelque chose sur quoi nous pouvons travailler», s’est encore félicité le banquier central italien, alors que la BCE a été très active depuis des années pour soutenir la région de 19 pays aux économies encore disparates.

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