L'or pénalisé par la hausse du dollar

AWP

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L’or est passé sous la barre des 1.320 dollars jeudi, touchant même un plus bas depuis plus d’un mois à 1.315,36 dollars.

L’or a baissé sur la semaine, comme le reste des métaux précieux, pénalisés par la hausse du dollar, tiré par les rendements obligataires et l’absence d’escalade dans les tensions géopolitiques.

L’or est passé sous la barre des 1.320 dollars jeudi, touchant même un plus bas depuis plus d’un mois à 1.315,36 dollars, «en partie à cause du dollar qui continue de s’apprécier», ont relevé les analystes de Commerzbank.

Les matières premières étant libellées en billet vert, une appréciation du dollar renchérit leur coût pour les investisseurs utilisant d’autres devises.

Cette hausse du dollar s’explique notamment par l’augmentation des rendements du Trésor américain qui ont battu des records de plusieurs années.

Mardi, le rendement des taux à 10 ans est ainsi passé au-dessus de la barre des 3%, un niveau plus vu depuis 2011, avant de retomber légèrement en dessous jeudi.

La hausse des rendements signifie que les investisseurs s’attendent à un prochain relèvement des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) ce qui rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les cambistes.

Second facteur qui a porté le dollar: l’apaisement des tensions géopolitiques après plusieurs semaines d’escalades entre plusieurs pays impliquant notamment les Etats-Unis, la Chine et la Russie.

«De manière générale, un regain d’appétit pour le risque semble être de retour alors que les craintes de guerre commerciale et les tensions politiques s’atténuent», ont souligné les analystes d’UniCredit, précisant que cela avait pour conséquence de réduire la demande d’or en tant que valeur refuge.

La tenue du sommet intercoréen avec l’engagement des deux dirigeants en faveur de la dénucléarisation de la péninsule a été un moment fort de la semaine.

Sur un autre dossier, les Etats-Unis ont annoncé en début de semaine un report des sanctions sur le groupe russe Rusal, premier producteur d’aluminium.

Les autres métaux précieux ont suivi la même tendance que l’or, en particulier l’argent et le palladium.

Le métal gris a accusé le coup sur la semaine, après avoir resserré son écart avec l’or la semaine précédente.

Quant au palladium, en plus du renchérissement dû à la hausse du dollar, sa chute s’explique par le contexte géopolitique.

Le précieux métal s’était en effet apprécié ces dernières semaines du fait des tensions russo-américaines, certains investisseurs craignant l’instauration de sanctions sur le premier producteur mondial, une entreprise russe.

Mais, «l’assouplissement de la position américaine sur le producteur d’aluminium Rusal, et la dépendance de l’industrie automobile américaine aux importations de palladium suggèrent que de telles perturbations sont improbables», ont expliqué les analystes d’UniCredit.

Sur le London Bullion Market, l’once d’or valait 1.321,42 dollars vendredi vers 14H30, contre 1.335,49 dollars le vendredi précédent.

L’once d’argent valait 16,47 dollars, contre 17,13 dollars il y a sept jours.

Sur le London Platinum and Palladium Market, l’once de platine s’échangeait à 913,22 dollars, contre 928,37 dollars sept jours plus tôt.

L’once de palladium valait pour sa part 981,86 dollars, contre 1.031,55 dollars à la fin de la semaine précédente.

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