Logitech table sur la poursuite de sa croissance

AWP

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Le fabricant valdo-californien d’accessoires informatiques vise une progression de ses revenus entre 5 et 9% pour l’exercice 2020/21. L'action grimpe.

Capitalisant sur les accessoires pour les jeux vidéo et la vidéoconférence, Logitech entend poursuivre sa croissance. Confirmant ses objectifs pour la période en cours et révisant à la hausse ceux à plus long terme, le fabricant valdo-californien de périphériques informatiques vise une progression des revenus entre 5 et 9% pour l’exercice 2020/21.

Le potentiel des produits destinés aux afficionados des jeux vidéo, tels que les souris ou les casques d’écoute, tous comme ceux utilisés pour les conférences vidéo n’est de loin pas épuisé, a expliqué mercredi à Zurich le directeur général de Logitech, Bracken Darrell, devant un parterre d’investisseurs. Dans le domaine de jeux informatiques, le groupe entend répondre aux exigences élevées de la jeune génération, notamment en matière de design, a dit l’Américain.

Si Logitech s’est fait nom et fortune dans la production de souris et claviers pour PC, l’entreprise fondée en 1981 à Apples près de Morges reste en phase avec l’évolution de l’industrie informatique, visant désormais les accessoires liés à l’informatique dans le nuage, a poursuivi M. Darrell. Les bases ont été posées il y a maintenant plusieurs années et la stratégie s’est révélée payante.

Forte de son actuel portefeuille de produits et des nouveautés, l’entreprise entend poursuivre sa croissance ces prochaines années, tout en améliorant ses marges, a ajouté Vincent Pilette, le chef des finances de Logitech. Pour l’exercice 2018/19, lequel s’achèvera fin mars, le groupe confirme une progression des ventes en monnaies locales entre 9 et 11%.

Durant l’exercice précédent, Logitech avait déjà vu ses revenus bondir de 16% en un an à 2,57 milliards de dollars (2,56 milliards de francs). Et l’expansion prévue ne se fera pas au détriment de la rentabilité, a promis M. Pilette. Hors norme comptable américaine GAAP (non-GAAP), le résultat d’exploitation (Ebit) devrait décoller d’un cinquième à un montant entre 340 et 345 millions. La marge correspondante est-elle attendue autour de 12%.

Pour l’exercice décalé 2019/20, l’Ebit devrait grimper entre 375 et 385 millions de dollars, soit une croissance entre 10 et 12% au regard de la prévision pour l’exercice en cours. A plus long terme, Logitech vise désormais une marge d’exploitation entre 11 et 14%, contre 10 à 12% jusqu’alors.

La marge brute visée se situe quant à elle entre 36 et 40%, contre 35 à 37% jusqu’alors. Les revenus devraient afficher une progression entre 7 et 9%, en devises locales.

Action en verve

L’optimisme de Logitech, en particulier sur le front de la rentabilité, a reçu un accueil favorable des investisseurs. A la clôture de la Bourse suisse, le titre Logitech s’est figé en hausse de 2,2% à 38,68 francs, à contrecourant de l’indice SLI de référence (-0,07%).

Côté analystes, ceux d’UBS ont jugé les nouveaux objectifs encourageants. Selon les experts du numéro un bancaire helvétique, Logitech devrait bénéficier en matière de revenus du développement d’accessoires affichant des marges plus élevées, alors que de nouveaux progrès au niveau de la maîtrise des coûts devrait contribuer à l’amélioration de la rentabilité.

Un avis que partagent les autres spécialistes. Ces derniers, tout comme les investisseurs observeront avec intérêt les propos des dirigeants de Logitech en matière de budget de recherche et développement pour les nouveaux produits et d’éventuels premiers pas sur de nouveaux marchés.

Logitech a engrangé au troisième trimestre de son exercice décalé 2018/19 - soit d’octobre à fin décembre - un chiffre d’affaires de 864,4 millions de dollars, en hausse de 6,4% sur un an. L’excédent d’exploitation (Ebit) non-Gaap a décollé de 22,3% à 143,2 millions et le bénéfice net s’est envolé de près de 40% à 112,8 millions.

Sur les trois premiers partiels cumulés, Logitech affiche une croissance de 9,6% à 2,16 milliards de dollars. La rentabilité opérationnelle non-Gaap a enflé de près d’un quart à 288,3 millions.

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