Les métaux industriels profitent du goût du risque du marché

AWP

1 minute de lecture

Le cuivre bondit. Le nickel et le zinc ont également grimpé, le plomb a enregistré une légère baisse tandis que l’aluminium et l’étain se sont stabilisés.

Le prix du cuivre a gagné plus de 4% sur la semaine sur le London Metal Exchange (LME) alors que le marché faisait fi des tensions commerciales et reprenait goût pour les actifs plus risqués, comme les métaux de base.

Le nickel et le zinc ont également grimpé, le plomb a enregistré une légère baisse tandis que l’aluminium et l’étain se sont stabilisés.

«Avec la Chine moins active en raison d’un jour férié lundi, le marché finit la semaine sur une note très positive», a commenté Matt France, courtier chez Marex Spectron.

Pourtant, les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine se sont aggravées en début de semaine.

La Maison Blanche a annoncé lundi des droits de douane supplémentaires sur des biens venus de Chine qui représentent 200 milliards de dollars d’importations annuelles. Pékin a répliqué en visant 60 milliards de dollars annuels de marchandises américaines, dont des produits agricoles et manufacturiers.

«Les investisseurs ont choisi de voir le verre à moitié plein, car les importations chinoises seront taxées à hauteur de 10%, soit moins que prévu», ont commenté les analystes de ANZ.

Fondamentaux positifs pour le cuivre

Le cuivre a touché vendredi 6.251,50 dollars la tonne, à son plus haut depuis un mois et demi.

Plusieurs analystes ont fait part cette semaine de leur optimisme sur les perspectives du métal rouge.

«La demande réelle de cuivre est élevée», ont ajouté les analystes de ANZ, qui soulignent que les réserves des plateformes d’échanges s’amenuisent et que le prix de vente directe est plus haut que celui des contrats futurs.

«Le prix est plus élevé en Chine que sur le marché mondial», ont pour leur part souligné les analystes de Barclays.

La Chine est le premier importateur mondial de métaux de base, et son industrie engloutit des tonnes de cuivre pour construire des circuits électriques, aussi bien dans des habitations que dans des véhicules ou de l’électroménager.

Le Premier ministre chinois Li Keqiang a cependant reconnu mercredi que la deuxième économie mondiale connaît «des difficultés accrues» pour maintenir une croissance stable, face à la violente tempête commerciale qui l’agite.

Mais selon les analystes de Barclays, les tensions commerciales ne pèseront sur la demande chinoise qu’à partir de 2019.

«Les mauvaises nouvelles venues de Chine sont déjà intégrées au cours du cuivre», ont pour leur part jugé les analystes de Capital Economics, qui estiment que les industries des véhicules électriques et de l’énergie renouvelable, très friandes en circuits électriques, vont doper la demande de métal rouge.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 6.202 dollars vendredi à 11H30 GMT, contre 5.980 dollars le vendredi précédent à 12H55 GMT.

L’aluminium valait 2.061 dollars la tonne, contre 2.058 dollars.

Le plomb valait 2.001 dollars la tonne, contre 2.062 dollars.

L’étain valait 19.050 dollars la tonne, contre 19.065 dollars.

Le nickel valait 13.040 dollars la tonne, contre 12.580 dollars.

Le zinc valait 2.449 dollars la tonne, contre 2.346 dollars.

A lire aussi...