Les investisseurs chinois délaissent la Suisse et l’Europe

AWP

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Seules trois transactions ont été recensées en Suisse au premier semestre, contre sept un an plus tôt, pour un volume d’investissements divisé par quatre.

L’intérêt des entreprises chinoises à investir en Suisse et en Europe a continué à faiblir au premier semestre. En Suisse, seules trois transactions ont été recensées, contre sept douze mois plus tôt, pour un volume d’investissements divisé par quatre, à 96 millions de dollars, indique lundi une étude du cabinet EY.

Au plan continental, la valeur des acquisitions chinoises s’est effondrée de 84%, à 2,4 milliards de dollars (presque la même somme en francs), pour un total de 81 rachats et prises de participation, contre 113 au premier semestre 2018.

L’Allemagne a été particulièrement touchée par ce reflux, avec un volume d’investissements de 500 millions de dollars environ, vingt fois moins qu’un an plus tôt. Le pays le plus prisé par les investisseurs chinois est la Suède, avec 1,11 milliards de fonds nouvellement engagés.

Avec un volume de transactions de 96 millions de dollars, la Suisse se situe en milieu de peloton européen. L’opération la plus importante sur le semestre a été le rachat par la société de mobilier de bureau chinoise Zhejiang Henglin Chair de la saint-galloise FFL Holding, qui regroupe les activités de Lista Office, pour 63 millions de dollars.

Ces données prennent en compte les engagements de sociétés basées en Chine continentale et à Hong Kong.

«Creux de la vague»

«Les activités de transaction en Suisse et en Europe se sont pratiquement réduites de moitié et ont été nettement plus faibles au premier semestre de l’année qu’à la même période de l’année précédente, mais elles se sont stabilisées au faible niveau du second semestre de 2018. On a probablement atteint le creux de la vague», explique Yi Sun, responsable de China Business Services chez EY en Allemagne, en Autriche et en Suisse, cité dans le communiqué.

Le nombre de transactions est retombé au niveau de 2014. la principale raison invoquée est la situation du marché intérieur chinois, difficile et empreinte de nombreuses incertitudes, notamment liées au litige commercial sino-américain.

En outre, certaines des sociétés chinoises qui étaient très actives sur le marché européen des fusions et acquisitions dans le passé intègrent actuellement les sociétés acquises ou les revendent. Les Chinois se montrent beaucoup plus sélectifs qu’en 2016, année du boom, même si l’intérêt pour des marques de renom, par exemple dans les biens de consommation, reste patent.

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