Les Etats-Unis constituent toujours une bonne opportunité d’investissement, et cela devrait rester le cas au moins pour les trois prochaines années. C’est ce qui ressort d’une étude publiée mardi réalisée par Zurich Insurance, EY et le cabinet américain Atlantic Council, auprès de 500 directeurs financiers (CFO) d’une trentaine de pays entre février et mars 2018.

Près de deux sondés sur trois (61%) se sont dits «confiants» ou «très confiants» par rapport aux investissements outre-Atlantique, et 71% estiment que le contexte des affaires va continuer de s’améliorer au cours des trois prochaines années. Les principaux facteurs motivant cet optimisme sont la dérégulation et la réforme fiscale mise en place en début d’année.

Les auteurs de l’étude mettent cependant en garde contre des menaces potentielles susceptibles d’assombrir les perspectives exagérément enthousiastes des CFO. «Beaucoup de CFO faisant des affaires aux Etats-Unis n’ont jamais connu de ralentissement économique, et le monde est plus incertain en raison de récents développements géopolitiques», explique George Quinn, CFO de l’assureur zurichois.

Selon lui, les entreprises devraient développer une approche plus stratégique afin de comprendre les changements géopolitiques et intégrer ces éléments dans leur planification. «Cela minimisera le risque d’être victime et renforcera l’aptitude de tirer pleinement profit des opportunités qui surgiront», assure l’expert.

Avec 75% d’optimistes, les CFO d’Amérique du Nord sont ceux qui se montrent le plus agressifs par rapport à l’évolution à moyen terme de l’économie étasunienne, alors que leurs confrères des régions Asie-Pacifique (68%) et Amérique du sud (65%) se montrent légèrement plus circonspects.

Alors que les expectatives de croissance sont élevées, l’étude montre que la principale inquiétude des CFO tourne autour des menaces liées aux politiques protectionnistes. Plus de deux tiers des participants (68%) est d’avis que ce genre de mesures vont se multiplier ces trois prochaines années, 46% anticipant un impact négatif sur les investissements.