Le Seco rabote ses prévisions de croissance pour 2024

AWP

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Cette année, la croissance du produit intérieur brut (PIB) non corrigée des événements sportifs devrait s’inscrire à 0,8%.

Après un début d’année vigoureux, l’économie suisse a enchaîné sur une phase de stagnation au deuxième trimestre. Si la consommation privée a repris depuis, les investissements industriels ont reculé. Le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) maintient certes sa prévision de croissance de l’économie suisse en 2023, mais rabote celle pour 2024.

Cette année, la croissance du produit intérieur brut (PIB) non corrigée des événements sportifs devrait s’inscrire à 0,8%, écrit le Seco mercredi dans un communiqué. Pour 2024, les experts de la Confédération s’attendent à un taux de croissance de 1,6%, contre 1,8% au pointage du juin. «L’économie suisse devrait connaître une croissance nettement inférieure à la moyenne cette année et l’an prochain, mais sans récession grave», notent-ils.

L’économie mondiale se remet plus lentement qu’attendu des épreuves de ces dernières années, selon les économistes. La dynamique faiblit notamment en Chine tandis que dans la zone euro, les prévisions de croissance sont revues à la baisse. Les effets de la politique monétaire devraient par ailleurs continuer de se faire sentir.

C’est grâce à un premier semestre très robuste que les experts maintiennent leur prévision de croissance pour l’économie suisse cette année. Quant au marché du travail, une certaine expansion de l’emploi devrait perdurer, estime le Seco, qui prévoit un taux de chômage de 2,0% en 2023 et de 2,3% en 2024.

L’inflation est pour sa part attendue à 2,2% en 2023, contre 2,3% selon la dernière estimation, et à 1,9% en 2024, contre 1,5% selon les estimations de juin dernier. «En 2024, si on peut s’attendre à une reprise de la demande mondiale et des exportations, la consommation pourrait perdre de sa vigueur», prédisent les experts.

«Les risques plus élevés pour la conjoncture internationale, et donc pour le commerce extérieur de notre pays, résultent des développements en Allemagne et en Chine», soulignent-ils. A cet égard, l’industrie allemande connaît un ralentissement marqué et l’économie chinoise souffre de la crise du secteur immobilier, de l’endettement élevé et de la morosité ambiante.

Enfin, malgré la détente actuelle, le risque de pénurie d’énergie cet hiver persiste. Dans un tel scénario, la Suisse entrerait probablement aussi en récession, avertit le Seco.

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