Le nouveau billet de 200 francs fait la part belle à la science

AWP

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Le nouveau billet de 200 francs intègre une quinzaine d'éléments de sécurité afin de compliquer les falsifications.

La Banque nationale suisse (BNS) a dévoilé mercredi le nouveau billet de 200 francs, qui sera mis en circulation le 22 août. Toujours de couleur brune, mais de plus petite taille, ce dernier met désormais en exergue la vocation scientifique de la Suisse, a souligné Fritz Zurbrügg, vice-président de l'institut d'émission.

Après les coupures de 50, 20 et 10 francs, le billet de 200 francs est le quatrième de la neuvième série à être présenté, a rappelé la banque centrale lors d'une conférence de presse à Zurich. Le premier de la série, le billet de 50 francs, avait été dévoilé en avril 2016.

La nouvelle série de coupures est placée sous le thème de «la Suisse aux multiples facettes». Après l'aventure pour le billet de 50 francs, la créativité pour celui de 20 francs et l'organisation pour le billet de 10 francs, la nouvelle coupure de 200 francs a pour thème la vocation scientifique de la Suisse.

Le portrait de l'écrivain suisse Charles Ferdinand Ramuz, qui ornait jusqu'ici le billet de 200 francs, fait place à plusieurs illustrations symbolisant la recherche.

L'élément principal du nouveau billet est la matière, illustrée avec un détecteur de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) et d'une explosion de particules. «Cela représente l'engagement pour la recherche en Suisse», a précisé M. Zurbrügg. Chaque billet de la nouvelle série représente en effet un lieu réel et un objet.

Il y a aussi des éléments graphiques communs avec les autres billets, à savoir la main et le globe terrestre. Les doigts de la main représentent les trois axes de coordonnées, évoquant les dimensions spatiales dans lesquelles s'étend la matière.

La sécurité au cœur de la conception

A l'instar des autres coupures déjà lancées, le nouveau billet de 200 francs intègre une quinzaine d'éléments de sécurité afin de compliquer les falsifications. Cinq tests sont «facilement» réalisables pour vérifier l'authenticité du billet, précise la BNS.

«Nous avons un billet innovant pour conserver notre avance sur les faussaires», a affirmé à AWP Beat Grossenbacher, directeur de la division billets et monnaies de la BNS. La nouvelle série doit rester en place pour les 15 à 20 prochaines années, une période assez longue par rapport à la moyenne des autres pays.

Pour l'instant, les chiffres de faux billets pour la nouvelle série sont très faibles, selon M. Grossenbacher. Et les contrefaçons repérées étaient assez grossières.

La circulation du billet de 200 francs ne devrait pas changer, a affirmé M. Zurbrügg. Actuellement, il représente 12,4% du nombre de coupures en circulation, une proportion assez proche de celle du billet de 50 francs. Au total, près de 450 millions de billets suisses sont en circulation.

Concernant le billet de 10 francs, présenté en octobre dernier, M. Zurbrügg s'est félicité d'un lancement sans accros. Il s'est vu attribuer le titre de billet de l'année 2017 par la Société internationale des billets de banque (IBNS), un an après la consécration du billet de 50 francs.

Les deux coupures manquantes, soit le billet de 1000 francs et celui de 100 francs, entreront en circulation en mars et à l'automne 2019. Ils auront pour thèmes respectifs le goût de la communication et la tradition humanitaire.

Les billets de la série précédente, la huitième, émis entre 1995 et 1998, restent valables jusqu'à nouvel avis. A priori, deux ans après l'émission de la dernière coupure de la neuvième série, les billets de la huitième série seront rappelés, précise l'institut d'émission. Ils ne pourront plus être utilisés à la caisse mais pourront être échangés encore une vingtaine d'années auprès de la BNS.