Le Nasdaq prolonge d’un mois son offre sur la Bourse d’Oslo

AWP

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Le Nasdaq a décidé de prolonger le processus jusqu’au 30 avril. Si le seuil requis d’acceptation de 66,6% des actionnaires n’est pas atteint, l’opérateur se réserve le droit de prolonger de nouveau son offre.

L’opérateur américain Nasdaq a annoncé lundi prolonger d’un mois son offre de près de 700 millions d’euros pour le rachat de la Bourse d’Oslo, également convoitée par son rival européen Euronext pour le même prix.

Depuis l’annonce de son offre publique d’achat (OPA) amicale fin janvier, le Nasdaq a déjà repoussé le délai d’acceptation par les actionnaires de la place norvégienne, et relevé la dot à 158 couronnes (16,3 euros) par action pour s’aligner sur Euronext.

Il a décidé lundi de prolonger le processus jusqu’au 30 avril alors qu’il expirait le 29 mars. Si le seuil requis d’acceptation de 66,6% des actionnaires n’est pas atteint, l’opérateur «se réserve le droit de prolonger de nouveau» son offre, a-t-il précisé dans un communiqué.

L’offre d’Euronext, qui a également été prolongée, expire le 1er avril.

Les dirigeants de la Bourse d’Oslo ont jusqu’ici dit leur préférence pour l’offre du Nasdaq, qui contrôle déjà toutes les autres Bourses nordiques et baltes.

S’il se heurte aux réticences des dirigeants de la place norvégienne, Euronext peut se prévaloir du soutien irrévocable de plus de 50% des actionnaires, soit un peu plus que la stricte majorité dont il a fait une condition. Le Nasdaq n’a, lui, recueilli qu’environ 35% d’engagements, y compris ceux des deux plus gros actionnaires, la banque DNB (20%) et le fonds de pension KLP (10%).

Largement tournée vers les matières premières (hydrocarbures, poisson, métaux...), la Bourse d’Oslo a longtemps été jalouse de son indépendance et a déjà éconduit tant Euronext que le Nasdaq dans le passé.

Face à l’obstination des deux prétendants, le dernier mot pourrait revenir aux autorités norvégiennes, dont l’aval est indispensable pour toute prise de participation supérieure à 10%.

C’est Euronext, gestionnaire des places de Paris, Bruxelles, Amsterdam, Lisbonne et Dublin, qui avait lancé l’actuelle bataille boursière en dévoilant à la veille de Noël son intention de racheter la Bourse d’Oslo.

L’opérateur venait alors de remporter de discrètes enchères initiées par des actionnaires de la Bourse à l’insu de ses instances dirigeantes, de DNB et de KLP, procédé inhabituel semblant traduire une défiance à l’égard de ces acteurs de poids.

Prise de court, la direction de la Bourse d’Oslo s’était rapidement mise en quête d’autres acquéreurs potentiels, déclenchant ainsi la contre-offensive du Nasdaq face à Euronext.

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