Le franc et le yen profitent des incertitudes sur le commerce

AWP

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Vers 21h, l’euro perdait 0,26% face au yen à 119,71 yens, et 0,44% face à la devise suisse, à 1,0885 franc.

Le franc suisse et le yen bénéficiaient mercredi en fin de journée de leur statut de valeur refuge alors que se multipliaient les interrogations sur les négociations commerciales, tandis que le dollar néo-zélandais a bondi après le maintien du taux directeur de la Banque centrale du pays.

Vers 20H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro perdait 0,26% face au yen à 119,71 yens, et 0,44% face au franc suisse, à 1,0885 franc suisse.

Face au dollar, la monnaie unique européenne cédait 0,04%.

La devise américaine, elle, perdait 0,20% face à la devise nipponne, à 108,79 yens, et 0,40% face à la devise helvétique, à 0,9891 franc suisse. Le dollar index, qui mesure l’évolution du billet vert face à un panier composé des principales devises, progressait de 0,06%.

«Ces mouvements correspondent à une volonté des investisseurs d’éviter les actifs considérés comme plus risqués alors que les gros titres sur le commerce ne sont pas des plus encourageants», a remarqué Mazen Issa de TD Securities.

«Il semblerait qu’il y ait un peu de friction dans les négociations sur la conclusion d’un accord de phase 1 (entre les Etats-Unis et la Chine), le dernier obstacle en date étant l’achat de produits agricoles américains par Pékin», a-t-il souligné.

Donald Trump a affirmé que la Chine avait accepté d’acheter jusqu’à 50 milliards de dollars de produits agricoles américains, mais selon le Wall Street Journal, Pékin ne souhaite inclure dans l’accord un engagement chiffré. Le quotidien économique avait aussi rapporté mardi que l’étendue de la levée des tarifs douaniers restait un point de désaccord entre les deux parties.

L’audition du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, devant le Congrès mercredi n’a pas apporté de surprise majeure.

«Il est resté fidèle au ton et aux messages développés lors de sa conférence de presse fin octobre en disant que la Fed estimait que l’économie était dans son ensemble solide, en particulier sur le front de l’emploi, et qu’il n’y avait pas besoin spécialement de nouvelles baisses de taux», a estimé M. Issa.

«Cela renforce l’idée que cela va être dur pour le dollar de vraiment baisser sauf s’il y a une détérioration importante de l’économie américaine», a-t-il ajouté.

Le dollar néo-zélandais de son côté valait 64,10 cents américains, en hausse de 1,25% par rapport à mardi soir.

Le Kiwi, le surnom donné à la devise néo-zélandaise par les cambistes, a bondi après que la Banque centrale néo-zélandaise (RBNZ) a laissé son taux inchangé à 1%.

Une décision inattendue alors que mardi, «les marchés tablaient à presque 80% sur une baisse de 25 points de base», ont souligné les analystes de MUFG.

Une baisse des taux a pour effet de rendre la devise moins rémunératrice et donc moins attractive pour les cambistes. A l’inverse, un maintien ou une hausse profite à la monnaie.

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