Le franc dégringole après la baisse de taux, la livre chute

AWP

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Vers 17h45, la devise helvétique chute de 1,28% face au billet vert, à 0,8984 franc pour un dollar. Plus tôt dans la séance, le franc a touché son plus bas niveau depuis novembre.

Le franc plongeait jeudi dans la foulée de la décision de sa banque centrale d’abaisser son taux, et la livre accélérait sa chute dans la perspective d’un prochain assouplissement monétaire de la Banque d’Angleterre (BoE).

Vers 16H45 GMT (17H45 à Paris), la devise helvétique chutait de 1,28% face au billet vert, à 0,8984 franc pour un dollar. Plus tôt dans la séance, le franc avait touché son plus bas niveau depuis novembre à 0,8994 franc pour un dollar.

La devise helvétique dérapait également de 0,74% face à la monnaie unique, à 0,9758 franc pour un euro, après avoir touché un plus bas depuis juillet à 0,9787 franc pour un euro.

La Banque nationale suisse (BNS) a décidé jeudi d’abaisser son taux directeur d’un quart de point à 1,5%, estimant l’inflation sous contrôle.

Cet assouplissement, qui a en partie surpris le marché, est le premier en Suisse depuis deux ans, et devance les autres grandes banques centrales occidentales.

Comme attendu en revanche, en Norvège, la banque centrale a de son côté laissé son taux directeur inchangé jeudi.

La livre accélérait également ses pertes, en repli de 0,93% à 1,2667 dollar, et reculait de 0,38% face à la monnaie unique européenne, à 85,75 pence pour un euro.

Comme attendu également, la Banque d’Angleterre a maintenu son taux d’intérêt inchangé à 5,25% jeudi, invoquant une inflation en repli mais encore supérieure à son objectif et laissant entendre qu’un desserrement monétaire approche.

«Nous ne sommes pas encore au point où nous pouvons abaisser les taux d’intérêts, mais les choses évoluent dans la bonne direction», s’est félicité le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, dans une déclaration jointe à la décision.

«Ces dernières semaines, nous avons vu davantage de signes encourageants que l’inflation baisse» au Royaume-Uni, a-t-il précisé, ajoutant avoir cependant «besoin d’être sûr que cette inflation descende à notre cible de 2% et y reste».

La devise britannique souffrait de ce «signal qu’une politique monétaire plus souple s’approche», les paris en faveur d’une première baisse en juin se renforçant, remarque Matthew Ryan, analyste d’Ebury.

En parallèle, le dollar était soutenu par des données économiques aux Etats-Unis, dont une baisse des inscriptions hebdomadaires au chômage plus importante qu’attendu selon le Département du travail américain, suggérant que la croissance de l’emploi est restée forte en mars.

L’activité manufacturière a en outre progressé en mars, selon l’indice PMI Flash publié par S&P Global.

Mercredi, la banque centrale américaine a choisi de conserver ses taux au jour le jour dans la fourchette entre 5,25% et 5,50%, au plus haut depuis plus de vingt ans.

La Fed conserve également le projet de les réduire par trois fois cette année, là où certains économistes tablaient sur l’annonce de deux baisses annuelles.

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