Le fer dépasse 100 dollars pour la première fois en cinq ans

AWP

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Les déboires au Brésil du numéro un mondial de l’extraction de fer Vale inquiètent les marchés.

Le cours du fer faisait des étincelles vendredi, dépassant les 100 dollars pour la première fois en cinq ans alors que les investisseurs s’inquiétaient du risque d’effondrement d’un nouveau barrage brésilien exploité par Vale.

Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), la tonne de fer pour livraison immédiate (prix «spot») atteignait 100,35 dollars, à son plus haut depuis mai 2014 sur le marché chinois.

Le groupe brésilien, numéro un mondial de l’extraction de fer, a annoncé jeudi qu’il avait informé les autorités locales de risques autour d’un de ses barrages, dans la région où l’effondrement d’un autre d’entre eux, à Brumadinho, avait fait plus de 230 morts fin janvier.

Les autorités brésiliennes avaient déjà décrété une alerte maximale fin mars sur le même site, à Gongo Soco, dans la région sud-est du Brésil.

«Une nouvelle rupture de barrage aurait clairement des conséquences négatives sur la capacité de Vale à reprendre ses opérations», ont commenté les analystes de Barclays.

Vale avait annoncé lors de la publication de ses résultats trimestriels début mai que sa production avait chuté de 11% par rapport au premier trimestre de l’année dernière, «principalement en raison de l’impact de la rupture du barrage de Brumadinho».

Dans une moindre mesure, l’offre pourrait être affectée par les sanctions américaines contre l’Iran, qui ont été élargies au minerai de fer en avril.

«Le consensus du marché est que l’impact sur le marché sera mineur, puisque l’Iran n’est pas un grand producteur», ont écrit les analystes de Natixis, qui soulignent cependant que «même des perturbations mineures de l’offre peuvent faire bouger les prix dans un marché aussi nerveux» depuis la catastrophe de Brumadinho.

«Outre les inquiétudes bien connues sur l’offre, la demande reste robuste, avec une production record d’acier de la Chine en avril», ont commenté les analystes de ING.

Les aciéries doivent en effet engloutir des tonnes de fer pour produire le métal utilisé dans les infrastructures, domaine particulièrement soutenu par les mesures de soutien à l’économie prises par le gouvernement chinois.

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