Le dollar recule, le marché voit la Fed moins dure que prévu

AWP

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Vers 21h20, le billet vert cédait 0,57% face à la monnaie unique, à 1,0642 dollar pour un euro. Il abandonnait même 0,99% face au yen et 1,20% face au franc.

Le dollar reculait vendredi face aux principales devises majeures, sapé par des cambistes qui ont conclu d’un indicateur sur l’emploi et de la faillite de la banque américaine SVB que la banque centrale américaine (Fed) allait moins relever que prévu son taux directeur lors de sa réunion de mars.

Vers 20H20 GMT, le billet vert cédait 0,57% face à la monnaie unique, à 1,0642 dollar pour un euro. Il abandonnait même 0,99% face au yen et 1,20% face au franc, deux devises recherchées vendredi dans un climat d’aversion au risque.

Après une semaine faste jusque-là, le «greenback», l’un des surnoms du dollar, a glissé jusqu’à 1,0701 dollar pour un euro, au plus bas depuis trois semaines, après la publication du rapport mensuel sur l’emploi américain pour février.

Les créations de postes y sont certes ressorties en hausse plus forte qu’anticipé, à 311.000 contre 225.000 estimé par les économistes, mais le ministère américain du Travail a aussi fait état d’une hausse du taux de chômage, à 3,6% contre 3,4% et le salaire moyen a progressé moins vite que prévu (+0,2% sur un mois contre +0,3%).

«Ce rapport mitigé, associé à l’incertitude liée aux turbulences dans le secteur bancaire pourraient faire pencher la balance en faveur d’une hausse d’un quart de point seulement du taux directeur de la Fed, ce qui met sous pression les taux obligataires et le dollar», a commenté, dans une note, Joe Manimbo, de Convera.

Les opérateurs accordent désormais une probabilité de 60% à une hausse de 0,25 point de pourcentage du taux de la Fed lors de sa prochaine réunion, les 21 et 22 mars, alors qu’ils tablaient encore la veille à 68% sur un relèvement d’un demi-point.

La faillite, annoncée vendredi, de la banque américaine Silicon Valley Bank (SVB), a fait planner le spectre d’une contagion à d’autres établissements et crispé les investisseurs.

«Si le manager de la banque s’inquiète d’une possible panique» et de retraits massifs, «il va accorder moins de prêts», a fait valoir Adam Button, de ForexLive.

«Donc, le raisonnement, c’est que ce sont les banques qui vont resserrer l’accès au crédit» et les conditions financières en général, a poursuivi l’analyste, «ce qui signifie que la Fed n’aura pas à aller aussi loin que prévu» dans son durcissement monétaire.

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