Le dollar fléchit modestement après la Fed

AWP

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Vers 20h, l’euro avançait de 0,21% à 1,1603 dollars, après avoir alterné baisse et hausse ces dernières séances.

Le dollar américain a réagi avec modération au ton plutôt accommodant de la Banque centrale américaine (Fed) qui a annoncé comme prévu une réduction progressive de son soutien monétaire: le billet vert a un peu reculé face à l’euro.

Vers 19h00 GMT, l’euro avançait de 0,21% à 1,1603 dollars, après avoir alterné baisse et hausse ces dernières séances.

La Fed a annoncé mercredi qu’elle commencerait, dès novembre, à réduire le soutien monétaire qu’elle apportait à l’économie depuis le début de la pandémie, grâce aux «progrès» réalisés par l’économie, et tandis que l’inflation est «élevée».

La Réserve fédérale américaine (Fed) va diminuer de 15 milliards de dollars chaque mois ses achats d’actifs, pour terminer ces injections de liquidités au milieu de 2022.

Jerome Powell, le patron de la Fed, a indiqué que la Banque centrale pouvait être «patiente» avant de relever les taux d’intérêt.

«Le dollar a peu changé quand la Fed a annoncé cette réduction d’achats d’actifs et le maintien des taux proches de zéro», a noté Joe Manimbo de Western Union.

«La Fed a gardé son sang-froid au sujet de la forte inflation et son ton sonne plutôt accommodant», a souligné l’analyste.

M. Powell a continué d’insister sur les facteurs «qui sont attendus comme provisoires» et qui font monter les prix comme les goulets d’étranglements dans la chaîne d’approvisionnement.

Ce ton accommodant, qui se reflétait dans l’absence de réaction à la hausse du billet vert, était aussi détecté par Paul Ashworth, de Capital Economics: «Compte tenu du discours sur l’inflation, le ton est plus accommodant que prévu et confirme notre opinion selon laquelle la Fed ne commencera pas à relever les taux d’intérêt avant le début de 2023».

Du côté de la zone euro, la présidente de la BCE Christine Lagarde a confirmé le message envoyé lors de sa réunion fin octobre: lors d’un discours à Lisbonne, elle a jugé «très improbable» une hausse des taux en 2022.

Les cambistes n’en ont pas fini avec les banques centrales: jeudi, ils prendront connaissance des décisions de la Banque de Norvège et de la Banque d’Angleterre (BoE).

La Norvège a été la première banque du G10, qui rassemble dix des devises les plus échangées au monde, à remonter son taux directeur depuis le début de la pandémie de Covid-19.

La BoE pourrait bien la rejoindre, estime les observateurs.

Une hausse de 0,15 point de base «est déjà intégrée par le marché» dans le cours de la livre et des obligations d’Etat britanniques, souligne Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

«Le problème, comme pour toutes les banques centrales, est plutôt de tempérer les attentes sur les hausses de taux suivante», ajoute-t-il.

Dans l’attente de cette réunion, la livre montait face à l’euro (+0,27% à 84,83 pence pour un euro) et au dollar (+0,48% à 1,3677 dollar pour une livre).

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