La Chambre de l’usam annule l’élection du directeur Henrique Schneider

AWP

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Le parlement de l’Union suisse des arts et métiers suit ainsi la décision du comité directeur. Le dirigeant est confronté à des accusations de plagiat.

La Chambre de l’Union suisse des arts et métiers (usam) a confirmé mercredi l’annulation de l’élection du nouveau directeur Henrique Schneider. Elle suit ainsi la décision du comité directeur. M. Schneider est confronté à des accusations de plagiat.

La Chambre des arts et métiers, le parlement de l’usam, a donné son aval mercredi à Berne à la décision prise par le comité directeur le 9 juin, a annoncé l’organisation faîtière des PME dans un communiqué. L’économiste de 45 ans reste jusqu’à nouvel ordre directeur suppléant de l’usam, un poste qu’il occupe depuis 2015.

«Je suis heureux de la discussion au sein de la Chambre des arts et métiers et de la décision prise de manière consultative. Cela légitime également la décision du Comité directeur et renforce la crédibilité de l’usam», déclare le président de l’usam Fabio Regazzi dans le communiqué.

L’organisation faîtière doit ainsi se remettre à la recherche d’un directeur. Le comité avait révoqué l’élection d’Henrique Schneider par souci de perte de réputation et de crédibilité, avait-il expliqué en juin.

Henrique Schneider avait été nommé le 8 février pour succéder, le 1er juillet, à Hans-Ulrich Bigler à la tête de la faîtière. La NZZ am Sonntag a toutefois révélé qu’il était soupçonné de plagiat et aussi d’avoir menti en indiquant deux chaires de professeur afin d’»enjoliver» son curriculum vitae (CV).

L’usam avait alors fait examiner les accusations par une étude d’avocats. L’avis de droit de cette dernière a confirmé un plagiat en série.

En série, mais peu grave

L’étude conduite par la professeure Isabelle Häner a examiné en détail les 65 cas de plagiat dénoncés dans l’expertise d’un spécialiste autrichien. Elle a également examiné le parcours académique, l’engagement entrepreneurial et l’activité scientifique de M. Schneider.

Elle concluait qu’il y a bien plagiat dans chacun des 65 passages incriminés, même si, dans certains cas, il est peu grave. Aux yeux de l’avocate, il s’agit d’un comportement clairement fautif et d’une violation du devoir de loyauté. Elle en relativise toutefois la gravité du fait que l’usam n’est pas une entreprise à tendance scientifique.

En ce qui concerne le CV, aucune fausse déclaration n’a pu être constatée. Il n’y aurait pas eu d’embellissement non plus, d’autant que M. Schneider n’y avait par exemple pas mentionné son doctorat.

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