La BoJ garde sa politique monétaire déjà ultra-accommodante

AWP

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L’institution monétaire nippone a décidé de garder les mêmes modalités pour que les taux d’intérêt de court et long terme demeurent à des niveaux extrêmement bas.

© Keystone

La Banque du Japon a conservé jeudi sa politique monétaire déjà très accommodante, au lendemain d’une nouvelle modeste baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) ainsi qu’un récent bouquet de mesures anti-crise de la Banque centrale européenne (BCE).

L’institution monétaire nippone a décidé de garder les mêmes modalités pour que les taux d’intérêt de court et long terme demeurent à des niveaux extrêmement bas «au moins jusqu’au printemps 2020», selon un communiqué.

La Banque du Japon (BoJ) applique un taux négatif de 0,1% sur des dépôts de banques auprès d’elle, pour les inciter à prêter davantage plutôt qu’à faire dormir leurs liquidités dans ses coffres.

Sur le long terme, elle agit en achetant massivement des obligations d’Etat japonaises – à un rythme annuel de 80’000 milliards de yens (738,7 milliards de francs) – pour faire en sorte que les rendements obligataires à dix ans restent autour de 0%.

Là aussi, le but est que les établissements bancaires délaissent ces actifs et réinjectent dans l’économie réelle les liquidités qu’ils obtiennent en échange, sous forme de crédits aux entreprises et aux ménages, pour stimuler la croissance et l’inflation.

La Banque du Japon est toutefois encore très loin de sa cible d’inflation de 2%: en juillet, les prix à la consommation (hors produits frais) ont augmenté d’à peine 0,6% sur un an, comme en juin. C’est le plus bas niveau de l’inflation depuis deux ans dans le pays.

La tendance d’une croissance modérée «devrait se poursuivre» au Japon, malgré le ralentissement de l’économie mondiale qui pèse sur ses exportations, et en dépit d’une demande intérieure risquant d’être affectée par la hausse de la taxe sur la consommation dans le pays à compter du 1er octobre, a estimé la BoJ.

L’institution a toutefois rappelé «la montée des risques» pesant sur l’économie mondiale, entre la guerre commerciale sino-américaine, le Brexit et des tensions géopolitiques.

La BoJ «n’hésitera pas à prendre des mesures d’assouplissement additionnelles» si ces risques devenaient «significatifs» pour son objectif de stabilité des prix, a-t-elle encore souligné, même si beaucoup d’observateurs estiment qu’elle est à court de munitions.

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