Le président du conseil de banque Jean Studer précise que les bénéfices dégagés par la BNS ne mesurent pas le niveau de succès avec lequel l’institution accomplit ses tâches.
Le récent envol du cours de l’action de la Banque nationale suisse (BNS) ne donnera pas lieu au versement d’un dividende amélioré, a asséné le président du conseil de banque Jean Studer vendredi à l’occasion de l’assemblée générale de l’institut d’émission. La loi sur la Banque nationale (LBN) régit de manière précise et exhaustive la répartition des éventuels gains de l’établissement, comme en 2017.
Le responsable réagissait ainsi à une multiplication des recommandations d’achat, notamment dans les milieux d’actionnaires allemands, dans la foulée de démultiplication par neuf du cours du titre. La nominative a ainsi brièvement franchi la barre des 9000 francs, alors qu’elle stagnait jusqu’à mi-2016 autour de 1000 francs.
«L’escalade récente a été si soudaine, qu’elle a suscité un écho considérable auprès du grand public», note ainsi Jean Studer selon la transcription de son discours. Le responsable souligne néanmoins que contrairement aux autres entreprises, les bénéfices dégagés par la BNS ne mesurent pas le niveau de succès avec lequel l’institution accomplit ses tâches.
Ses résultats transcrivent plutôt les fluctuations enregistrées sur les cours de changes, les marchés des capitaux ou encore le prix de l’or.
Concernant le dividende en lui-même, Jean Studer a rappelé que le taux de rémunération était plafonné dans les statuts à 6% du capital-actions de l’établissement. Le caractère du mandat public de la BNS fait en sorte que ses gains reviennent en priorité aux collectivités publiques et non aux actionnaires.
Le président en a profité pour souligner que ces particularités rendent la BNS relativement inintéressante pour les activités traditionnelles de placement.
Près de dix ans après que la BNS s’est vu contrainte - conjointement avec la Confédération et la FINMA - de prendre des mesures pour stabiliser l’UBS et le système financier suisse, Thomas Jordan a souhaité tirer un bilan des actions mises sur pied afin de renforcer la résilience des banques suisses. «Nous pouvons être confiants sur ce point également.»