La biotech suisse s’est renforcée l’an dernier

AWP

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Non seulement le nombre d’entreprises actives dans le domaine a augmenté, mais aussi les investissements dans la R&D.

Le secteur biotechnologique en Suisse est sorti renforcé de l’année 2018. Non seulement le nombre d’entreprises actives dans le domaine a augmenté, mais aussi les chiffres d’affaires et les investissements dans la recherche et développement.

Malgré ce bilan réjouissant, une véritable grande transaction a fait défaut l’année dernière. En 2017, le géant américain Johnson & Johnson avait par exemple racheté la société rhénane Actelion. «L’industrie a néanmoins livré des résultats exceptionnels (en 2018)», a assuré mardi Jürg Zürcher, spécialiste auprès du géant du conseil EY, lors du Swiss Biotechday à Bâle.

Grâce à cette performance, la scène biotech suisse a attiré globalement l’attention des investisseurs et des sociétés étrangères des sciences de la vie. A en croire M. Zürcher, le secteur est toujours à la recherche de solutions innovantes afin de venir à bout de certaines maladies.

Le spécialiste a consacré un chapitre de sa présentation aux introductions en Bourse (IPO), dénombrant 77 cotations sur l’ensemble des places financières qui ont généré 7,2 milliards de dollars en capitalisation boursière. Les Etats-Unis, avec 58 IPO, demeurent en tête. L’Europe en a connu 19.

«L’introduction en Bourse de Polyphor a également été remarquable», selon Jürg Zürcher. Avec 155 millions levés, la société d’Allschwil a signé l’une des IPO les plus réussies d’Europe en 2018, affirme-t-il.

L’année dernière, le secteur comptait en Suisse 249 entreprises «biotech» et 63 fournisseurs, des statistiques en hausse sur un an. Le nombre d’employés a augmenté de 4% à 14’300.

Les chiffres d’affaires cumulés ont dépassé pour la première fois les 4 milliards de francs (3,8 milliards en 2017). «De plus, les dépenses en recherche et développement constituent une promesse de croissance future», prophétise Jürg Zürcher.

Comme bon nombre de ces firmes ne réalisent pas encore de recettes, elles demeurent tributaires du financement de tiers. A ce titre, un net changement est intervenu l’année dernière. Les investissements dans les biotech ont connu un véritable bond.

Les sociétés cotées en Bourse ont ainsi levé 1,26 milliards de francs, contre 357 millions pour les entreprises non cotées. Le déséquilibre entre ces deux catégories s’est renforcé l’année dernière, passant à 80%-20% de 60%-40%, principalement en raison des fonds attirés par Polyphor ou Idorsia.

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