La BCE divisée sur l’appréciation des risques

AWP

1 minute de lecture

En septembre, le conseil des gouverneurs a masqué un désaccord en se rangeant à la position du chef économiste Peter Praet, se montrant d’un optimisme prudent sur la conjoncture.

La Banque centrale européenne est apparue divisée en septembre sur l’appréciation des risques pesant sur l’économie, que certains de ses dirigeants auraient souhaité assombrir, selon le compte-rendu de sa dernière réunion de politique monétaire publié jeudi.

La BCE a persisté en septembre à juger les risques sur la croissance «globalement équilibrés», et ce «bien qu’il faille reconnaître que les risques liés à la menace du protectionnisme, les vulnérabilités des marchés émergents et la volatilité des marchés financiers ont récemment pris une importance accrue», souligne le document.

Cette position officielle masque une division apparue durant la discussion entre gouverneurs des banques centrales de la zone euro, quand il a été «observé que l’on pourrait également plaider en faveur d’une appréciation des risques» plus pessimiste, «compte tenu de la prédominance manifeste des risques globaux», selon le document de la BCE.

Mais le conseil des gouverneurs s’est finalement rangé à la position du chef économiste Peter Praet, se montrant d’un optimisme prudent sur la conjoncture, cohérent avec son scénario de resserrement monétaire dévoilé en juin.

L’institution a confirmé en septembre l’arrêt des rachats nets de dette publique et privée en fin d’année, sauf dégradation économique d’ici là, alors que les taux directeurs resteront au plus bas «au moins» jusqu’à l’été 2019.

La BCE n’en a pas pour autant terminé de jauger les menaces sur l’économie, d’autant que le Fonds monétaire international vient d’abaisser mardi sa prévision de croissance pour la zone euro en 2018, plombée par les tensions commerciales avec les Etats-Unis et les inquiétudes liées au Brexit.

L’institut basé à Washington prédit désormais une hausse du Produit Intérieur Brut (PIB) de la zone de 2% cette année, contre 2,2% prévu le 19 juillet.

A lire aussi...