L’euro a accru ses gains vendredi face au dollar après la publication d’un indicateur décevant aux Etats-Unis et au lendemain d’un plus bas depuis avril 2017.

Vers 15h10 GMT (16h10 HEC), l’euro prenait 0,59% face au billet vert, à 1,0849 dollar.

Déjà en baisse face à la monnaie unique, la devise américaine a accentué ses pertes après qu’une première estimation a fait état d’un PMI américain tombé à son plus bas niveau depuis 2013.

Cet indice, qui mesure l’évolution de l’activité, s’est établi à 49,6 points en février, tous secteurs confondus, contre 53,3 points en janvier.

L’activité est en progression lorsque l’indice dépasse 50 points, un indice inférieur à ce niveau témoignant d’une baisse de l’activité.

Plus tôt dans la journée, l’euro avait déjà profité, à l’inverse, de données meilleures que prévu.

«Les investisseurs se réjouissent que les chiffres de l’industrie manufacturière allemande aient fortement rebondi, ce qui renforce certainement les arguments en faveur de l’euro», avait alors souligné Naeem Aslam, analyste pour Avatrade.

L’indice PMI pour le secteur manufacturier, qui mesure l’activité, s’est établi à 47,8 points en février en Allemagne, contre 44,8 points attendus, et 45,3 points en janvier.

Pour l’ensemble de la zone euro, l’indice composite «a légèrement augmenté, passant de 51,3 en janvier à 51,6, son plus haut niveau depuis six mois, contrairement aux prévisions qui tablaient sur une baisse», a souligné Jessica Hinds, pour Capital Economics.

Mais selon elle, si le PMI suggère que l’économie de la région n’a «pas été trop durement touchée par le coronavirus», l’indice continue d’indiquer une «croissance anémique» de l’activité.

La veille, l’euro était tombé à 1,0778 dollar, un plus bas depuis près de trois ans. Depuis le début de l’année, la devise européenne a subi un affaissement continu, lâchant environ 3,5% face au billet vert.