L’euro progresse face à un dollar affaibli par le coronavirus

AWP

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Vers 21h, l’euro prenait 0,23% face au billet vert, à 1,1026 dollar.

L’euro progressait face au dollar vendredi, les investisseurs s’inquiétant des effets du coronavirus sur la croissance des Etats-Unis et anticipant une possible baisse des taux directeurs américains.

Vers 20H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro prenait 0,23% face au billet vert, à 1,1026 dollar.

Depuis un plus bas en presque trois ans, atteint il y a huit jours, l’euro a rebondi d’environ 2,5%.

«Le dollar est en train de perdre son attrait en tant que valeur refuge, tandis que les investisseurs répondent à la propagation du coronavirus en pariant sur plusieurs baisses des taux de la part de l’une des rares banques centrales qui peuvent encore se le permettre», a expliqué Craig Erlam, analyste pour Oanda.

Malgré un taux d’intérêt directeur particulièrement bas pour la Réserve fédérale américaine (Fed), dans une fourchette comprise entre 1,5% et 1,75%, celui-ci reste plus élevé que ceux de ses principales homologues.

Les taux d’intérêt de la Banque centrale européenne sont ainsi bloqués à 0% depuis 2016, et sont même négatifs dans certains pays, comme le Japon, la Suisse ou le Danemark.

Une baisse du taux d’intérêt a pour but de relancer l’activité économique mais a également pour conséquence de rendre la devise concernée moins rémunératrice, et donc moins attractive pour les cambistes.

Si la Chine était jusqu’à peu l’unique foyer mondial de l’épidémie, le risque s’est démultiplié avec l’émergence de nouveaux pays-sources comme la Corée du Sud, l’Iran et l’Italie.

Le nombre de cas de ce nouveau coronavirus dans le monde s’élevait à 84.117, dont 2.870 décès, dans 59 pays et territoires, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles vendredi à 17h00 GMT.

Vendredi, les bourses mondiales ont elles continué leur plongeon, les places européennes ayant enregistré leur pire semaine depuis 2008 et la place new-yorkaise s’apprêtant à faire de même.

Dans ce contexte, «il n’est pas surprenant de voir le yen et le franc suisse se renforcer dans tous les domaines», a souligné Ricardo Evangelista, analyste pour ActivTrades.

Les deux devises sont traditionnellement considérées comme des valeurs refuges, et s’apprécient donc en période d’incertitudes.

La livre était elle en net repli face à l’euro et au dollar, alors que le Royaume-Uni et l’Union européenne affichent des positions intransigeantes avant des négociations sur l’accord d’après-Brexit.

«La livre a été mise en difficulté toute la semaine alors que l’administration de (Boris) Johnson a fait savoir qu’elle prendrait une position agressive face à l’UE avant les négociations commerciales qui doivent débuter la semaine prochaine», a indiqué Joe Manimbo de Western Union.

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