L’euro en hausse face au dollar, au début d’une semaine chargée

AWP

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La monnaie européenne valait 1,1786 dollar vers 21h, contre 1,1775 dollar vendredi soir.

L’euro montait légèrement face au dollar lundi, aidé par des commentaires rassurants en provenance d’Italie à l’orée d’une semaine chargée entre le sommet réunissant Donald Trump et Kim Jong Un, plusieurs réunions de grandes banques centrales et une salve d’indicateurs.

Vers 19h00 GMT (21h00 heure de Paris), la monnaie unique européenne valait 1,1786 dollar contre 1,1775 dollar vendredi à 21h00 GMT.

La devise européenne montait face à la monnaie nipponne à 129,67 yens, contre 128,92 yens vendredi soir.

Le dollar progressait lui aussi face à la devise japonaise à 110,02 yens, contre 109,32 yens vendredi.

Les marchés ont pu être rassurés par les propos du ministre italien de l’Economie, Giovanni Tria, qui a affirmé que le gouvernement constitué par les antisystème et l’extrême droite était «unanime» quant au maintien de l’Italie dans la zone euro.

«C’est suffisant pour que l’euro monte sur le marché des changes. La mini-crise italienne est passée et déjà oubliée», ont jugé les analystes de Commerzbank.

Il est par ailleurs «intéressant de voir que les investisseurs restent impassibles après le sommet mouvementé du G7, où le président Trump (...) n’a pas évité la confrontation avec ses partenaires européens et canadiens», a souligné Konstantinos Anthis, analyste pour ADS Securities.

M. Trump a de fait retiré son soutien au communiqué final de la rencontre malgré le compromis forgé de haute lutte sur les questions commerciales quelques heures auparavant, et menacé ses partenaires de droits de douane alourdis. Le dollar a pourtant peu réagi dans son ensemble à ces nouvelles péripéties entre Washington et d’importants alliés.

«Les investisseurs sont sans doute hésitants à trop pousser les devises dans un sens ou dans l’autre avant les nombreux événements de la semaine», a souligné Omer Esiner de Commonwealth Foreign Exchange.

Mardi l’attention sera surtout concentrée sur la rencontre entre les dirigeants américain et nord-coréen à Singapour.

Mercredi «la Réserve fédérale américaine va presque certainement relever ses taux, quand jeudi la BCE devrait annoncer une date de fin au QE», son programme de rachat d’actifs, a indiqué Rebecca O’Keeffe, analyste chez Interactive investor.

C’est ce deuxième point qui, depuis la semaine dernière, alimente les spéculations et la relative hausse de la monnaie unique.

«Il est évident que chaque mot du communiqué de l’institution et lors de la conférence sera regardé de près et interprété, ce qui prête le flanc aux erreurs. Il faut donc s’attendre à une forte volatilité lors de la réunion de la BCE et surtout à une possible pression à la hausse sur les obligations souveraines des PIIGS (le Portugal, l’Italie, l’Irlande, la Grèce et l’Espagne)», ont souligné les analystes de Saxo Banque.

La BCE a acheté depuis mars 2015 pour plus de 2.400 milliards d’euros d’obligations sur le marché, afin de soutenir la croissance et les prix, et continue de le faire au rythme de 30 milliards d’euros par mois et ce au moins jusqu’à septembre prochain.

Il est aussi prévu une réunion de la banque centrale japonaise, un vote important sur le Brexit au Royaume-Uni ainsi qu’une série d’indicateurs américains de premier plan, dont les prix à la consommation et les ventes au détail.

Vers 19h00 GMT, l’once d’or valait 1.300,16 dollars, contre 1.299,35 dollars vendredi.

La monnaie chinoise a terminé à 6,4018 yuans pour un dollar à 15h30 GMT contre 6,4067 yuans vendredi.

Le bitcoin valait 6.760,10 dollars, contre 7.646,27 dollars vendredi, selon des chiffres compilés par Bloomberg. Il pâtit du piratage d’une plateforme sud-coréenne ainsi que d’informations de presse sur une enquête criminelle en cours aux Etats-Unis sur des manipulations potentielles des cours de la monnaie virtuelle.

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